12/10/2010

Le gouvernement remet en cause une étude espagnole sur la pêche

Elle a été établie en 2005 pour évaluer l'état de la ressource.

Une étude espagnole élaborée en 2005 sur les ressources halieutiques en Algérie, la plus complète à ce jour, est remise en cause par le gouvernement. « Les procédés utilisés pour cette étude n’étaient pas fiables. Il faut revoir notre plan d’investissement en fonction d’une ressource claire. Nous devons être fixés sur les ressources que nous avons », a déclaré Abdallah Khanafou, ministre de la Pêche et de ressources halieutiques, invité mardi de la chaîne III de la radio nationale.

Selon l’étude espagnole, le stock « pêchable » algérien était estimé à 220.000 tonnes. « Cela ne veut pas dire que nous pêchions cette quantité. Notre production annuelle actuelle avoisine les 145.000 tonnes. Le ratio est très bas. C’est la raison pour laquelle les prix du poisson sont élevés », a dit le ministre. Selon lui, une évaluation sera faite de avant la révision du plan d’investissement. « Nous avons réalisé neuf ports de pêche et les capacités d’accostage ont été doublées. Nous avons 11 projets qui sont programmés. Nous allons faire un état des lieux de la flottille. Sur cette base, nous allons voir s’il faut injecter d’autres capacités », a-t-il précisé.

Selon lui, un bateau de recherche sera bientôt acquis pour étudier les capacités algériennes de pêche. « Des Algériens vont procéder à l’évaluation des ressources et à l’élaboration d’un plan de gestion de ces ressources. Nous allons nous donner du temps pour effectuer ce travail », a indiqué le ministre. Il a annoncé aussi qu’une révision de la gestion des ports de pêche sera faite. « Il est anormal que nous n'ayons aucun droit de regard sur les ports de pêche alors que la commercialisation et le transit du poisson se passent dans ces espaces portuaires. Il est temps que le ministère, qui peut jouer le rôle de puissance publique, gère ces ports pour une meilleure visibilité et pour une meilleure transparence de la commercialisation des ressources halieutiques », a expliqué Abdallah Khanafou.

D’après lui, la consommation nationale de poisson doit être prioritaire sur l’exportation. « Le ratio annuel de consommation est encore faible. Il est de 5,2 kg par habitant. Les ressources sont de plus en plus rares. Il faut réguler l’exportation en collaboration avec le ministère du Commerce. Il faut fixer un niveau quatitatif d’exportation pour chaque espèce », a-t-il souligné.
tsa du 12/10/2010

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