30/07/2011

CONFLIT À AIR ALGÉRIE: 20 nouvelles suspensions parmi le PNC

A quelques jours de la signature d’un accord sur la revalorisation salariale avec la direction générale de la compagnie, une vingtaine de PNC, tous des grévistes, ont été suspendus entre mercredi et dimanche derniers pour différentes raisons.
Irane Belkhedim - Alger (Le Soir) - Après les déclarations du P-dg rapportés par un quotidien francophone, la direction des opérations a mis ses menaces à exécution : entre mercredi et jeudi, une vingtaine de PNC ont été mis à l’arrêt pour différentes causes, dont l’absentéisme. Une démarche que le Collectif ne comprend pas puisqu’elle intervient au moment même du déroulement des négociations avec l’administration. «Nous ne sommes pas contre le fait de demander des comptes. Pas du tout ! Mais arrêter une vingtaine de personnes, c’est désorganiser les vols dans une période chargée ! C’est le directeur des opérations qui a établi cette liste avec son adjoint», s’indigne Nazim Maiza, précisant que c’est pourtant la haute saison (vacances, retour des émigrés et Ramadan). «Des vols seront dégarnis et le personnel ne sera pas remplacé, cela aura un effet boule de neige sur la programmation des vols», ajoute-t-il, indiquant que le PNC refuse d’être accusé de tous les torts. Des sanctions ou une simple démarche administrative ? Pourquoi maintenant en plein discussions avec l’administration ? Veut-on briser le mouvement du PNC ? Autant de questions que se posent les travailleurs. Mercredi, le Collectif du PNC a tenu une rencontre de travail avec la commission chargée du dossier. «Chacun a émis ses propositions, nous sentons qu’il y a une volonté de changer les choses», confie Nazim Maiza, l’un des quatre délégués du Collectif du personnel navigant commercial. C’est demain dimanche que le Collectif du PNC et l’administration d’Air Algérie devraient signer, comme annoncé déjà par la direction générale de la compagnie, un accord qui porterait sur une revalorisation salariale. «Nous pourrons encore attendre une dizaine de jours après la signature du compromis, si la finalisation du dossier exige quelques jours pour régler des détails techniques», explique Nazim Maiza, très satisfait de l’avancement des travaux de la commission et de ses membres qu’il qualifie de compétents. Le jeune syndicaliste estime que l’échéancier fixé ne vise pas à mettre la pression à l’administration mais c’est plutôt un moyen de passer à une nouvelle étape. «Nous souhaitons passer à autre chose et discuter des conditions socioprofessionnelles qui sont lamentables. C’est un point essentiel aussi», dira-t-il, énumérant une liste de contraintes auxquelles les travailleurs font face depuis des années et qui portent préjudice à l’entreprise. A titre d’exemple, la salle de repos, un espace réservé à la détente du personnel navigant commercial, est sous-équipée. Pas de chaises confortables, celles qui sont disposées sont vétustes, voire même cassées, pas de cafétéria, les toilettes sont infectes, une table et quelques chaises meublent la salle de briefing, le lieu qui abrite les réunions. Après des années d’exercice, le PNC est exposé à de nombreuses maladies qui ne sont pourtant pas reconnues comme maladies professionnelles (hypertension, diabète, mal de dos et varices). «Seule l’otite barométrique est reconnue comme étant une maladie professionnelle», témoigne Samia, chef de cabine depuis 30 ans. Elle sait de quoi elle parle car elle a vu tant de collègues partir ainsi. «Généralement, une fois à la retraite, vers 45 ans, avec une petite indemnité, le PNC ne peut pas se lancer dans une nouvelle activité. Il ne sait pas faire autre chose !», s’indigne-t-elle. Une richesse inexploitée et qui part en fumée. Durant le mois de Ramadan, les travailleurs ne peuvent pas rompre le jeûne puisqu’il n’y pas de restaurants aménagés pour ce faire. «Chacun se débrouille. Certains ramènent leur manger avec eux et partagent avec d’autres collègues. Moi, je prends juste un café. Comment le personnel peut accomplir à bien sa mission dans de telles conditions ?», s’interroge Nazim Maiza, assurant que pour le Collectif, améliorer les conditions de travail, c’est permettre à Air Algérie d’aller de l’avant.
I. B.le soir d'algerie du 30/07/2011

Emploi : Hausse de plus de 1000% de dépôts de dossiers de projets d’activités au niveau de l’ANSEJ

Le nombre de dossiers de projets d’activités déposés au niveau de l’Agence nationale de soutien à l’emploi de jeunes (ANSEJ) a enregistré une hausse exponentielle durant le premier semestre 2011. «Le nombre de dossiers déposés a connu une envolée spectaculaire de 1031% », a révélé samedi, à l’APS, le directeur général de l’ANSEJ, Mourad Zemali.


Il en est de même pour la validation des dossiers par cette agence qui a lui aussi augmenté de 330% durant le 1er semestre 2011 par rapport à la même période de 2010.
«Au total 108.573 dossiers de projets d'activités de jeunes promoteurs ont été validés durant le premier semestre 2011 contre 25.256 dossiers validés durant le premier semestre 2010, enregistrant ainsi une évolution de 330% », a précisé M. Zemali
A en croire, par ailleurs, M Zemali, le traitement et la réponse des banques est devenue plus rapide.
"Il faut le dire clairement que les banques sont en train de financier dans des délais records", a-t-il dit, en précisant que le délai de financement fixé aux banques est de 2 mois, alors que "dans certains cas, des dossiers ont été financés en 48 heures.
De nouvelles mesures avaient été arrêtées en Conseil des ministres du 22 février 2011 relatives à la promotion de l'emploi.
Ces nouvelles mesures avaient fixé l'apport personnel exigé au postulant au crédit à 1% du montant global du projet d'activité lorsque celui-ci est inférieur ou égal à 5 millions de DA, et à 2% du montant global du projet d'activité lorsque  celui-ci se situe entre 5 millions et 10 millions de DA.
Quant au taux du prêt non rémunéré (PNR) octroyé par les dispositifs d'emploi (ANSEJ-CNAC), il a été fixé à 29% du coût global de l'investissement lorsque celui-ci est inférieur ou égal à 5 millions de DA, et à 28% du coût global de l'investissement lorsque celui-ci est situé entre 5 millions et 10 millions de DA.
El watan du 30.07.2011

25/07/2011

les Français et les Chinois en tête

134 étrangers se sont convertis à l'islam depuis le début de l'année en Algérie

 

Le nombre des étrangers convertis à l'islam depuis le début de l'année en cours a atteint les 134 personnes, selon les déclarations faites, ce dimanche 24 juillet, par Yahia Douri, directeur régional de l'orientation religieuse au ministère des Affaires religieuses et des wakfs. Les Français travaillant en Algérie ainsi que les Chinois figurent en première position, selon la même source qui fait d'ailleurs remarquer que le nombre des convertis dans le milieu chinois est en hausse.  
Cependant, le nombre réel des étrangers s'étant convertis à l'islam pourrait dépasser de loin, précise M. Douri, le chiffre rendu public par son département. « Ce chiffre ne reflète pas la réalité. Beaucoup de reconvertis ne vont pas aux mosquées pour le faire. Ils ne cherchent pas non plus à officialiser leur reconversion dans les papiers », explique‑t‑il. Yahia Douri a également souligné que c'est dans les grandes villes, à l'image d'Alger et de Tizi Ouzou, que le phénomène s'est développé.
 
Pour lui, trois principales raisons sont à l'origine de ces conversions : le niveau culturel des personnes les poussant à faire des recherches approfondies sur les religions et à faire une comparaison entre elles, la solidarité sociale exigée par l'islam et enfin le mariage.
 
Selon ce responsable du ministère, le nombre des convertis en Algérie ne cesse de croître ces dernières années. 44 personnes ont été enregistrées en 2004. En 2010, elles étaient 198 personnes.
TSA 24/07/2011

L'immigration professionnelle dans le collimateur du gouvernement français

Le gouvernement français a décidé depuis quelques semaines d'accentuer les contrôles sur l’immigration professionnelle. Claude Guéant, le ministre français de l’Intérieur avait annoncé au mois de mai que l’objectif était de réduire de moitié les permis de travail. « Nous devons collectivement tendre vers une réduction de moitié des cartes de salariés. L'objectif du gouvernement est de réduire, sur l'année qui vient, le flux d'immigration légale à 20 000 titres », avait‑il ainsi déclaré. Une volonté qui s’est immédiatement traduite en acte. Le 31 mai, le ministère français de l’Intérieur et celui du Travail ont envoyé aux préfets des différentes régions de France, une circulaire précisant les conditions d’accord ou de refus d’une carte de séjour sous le statut de travailleur.
Cette circulaire, largement diffusée en France parmi les avocats spécialisés et les entreprises employant des étrangers, était passée inaperçue en Algérie. Dans cette circulaire, dont TSA s’est procuré une copie, le gouvernement français met l’accent sur un renforcement des contrôles et une plus grande fermeté dans l’application de la législation dans ce domaine. Dorénavant, « l’adéquation entre l’offre d’emploi et le profil du candidat » sera plus sévèrement contrôlée. La circulaire insiste également sur la nécessité de vérifier que l’emploi proposé à un étranger ne pourrait pas être occupé par une personne déjà présente en France et détentrice d’un titre de séjour. « La priorité doit être donnée à l'insertion professionnelle des demandeurs d'emploi aujourd'hui présents, qu'ils soient de nationalité française ou étrangère, résidant régulièrement en France », est‑il ainsi inscrit. L’entreprise devra dès lors justifier avoir bien fait une recherche « obligatoire » de salariés dans son « bassin d’emploi ».

L’administration devra également vérifier systématiquement « l’existence réelle » de l’entreprise employeuse. Un employeur qui aura déjà été sanctionné pour des infractions au droit du travail dans les 12 mois pourra se voir refuser l’autorisation de travail pour recruter un étranger. Et cela même si ces infractions n’ont rien à voir avec l’emploi de travailleurs étrangers, mais concernent par exemple le respect des normes de sécurité et d’hygiène, l’emploi des travailleurs handicapés ou le paiement des cotisations sociales.

Enfin, une attention particulière est demandée aux préfets concernant les étudiants qui demandent à modifier leur titre de séjour en statut professionnel. « Vous éviterez de donner une suite favorable au maintien dans un emploi occupé lors des années études en tant qu’étudiant, dès lors que cet emploi n’exige aucune qualification particulière et peut être pourvu par un demandeur d’emploi français ou étranger résidant régulièrement en France, soit par un autre étudiant », indique ainsi la circulaire, qui explique que cette politique est justifiée par la crise économique et le nombre plus important de chômeurs dans le pays.
TSA du 24/07/2011

18/07/2011

Remise des premiers véhicules ateliers au profit de jeunes chômeurs promoteurs

Dans le cadre du dispositif de la caisse nationale d’assurance chômage (CNAC), les premiers véhicules ateliers destinés aux jeunes chômeurs promoteurs ont été remis hier à Alger. Supervisée par le ministre du travail, de l’emploi et de la sécurité sociale M. Tayeb Louh, cette opération symbolique comprend quatre véhicules ateliers remis aux jeunes diplômés de la formation professionnelle dont trois dans la plomberie et un en électricité de bâtiment. Cette opération s’inscrit dans le cadre de la concrétisation des décisions du conseil des ministres du 22 février 2011 relatives à la promotion de l’emploi notamment au profit des jeunes promoteurs diplômés de la formation et de l’enseignement professionnels qui ont choisi d’investir dans les métiers dans le cadre du dispositif d’emploi créateurs d’activités. Parmi les décisions du conseil des ministres figure l’octroi d’un prêt sans intérêt d’une valeur de 500.000 da aux jeunes diplômés du secteur de la formation dans les spécialités liées aux métiers manuels telles la plomberie, la ferronnerie, la mécanique, l’électricité automobile et de bâtiment. Ce prêt est accordé pour l’acquisition d’un véhicule aménagé en atelier de travail dûment équipé dans le cadre de l’activité professionnelle exercée par le diplômé.
Rachida T. financier

Djeflat : “Passer de l’économie de rente à l’économie d’innovation”


Innover ou disparaître, tel est le défi que doit relever l’entreprise. Mais l’État ne semble pas accompagner l’entreprise dans cette quête d’où un retard qui tend à se creuser entre l’Algérie et ses pays voisins dans ce domaine.
Intervenant lors du déjeuner-débat, organisé hier par le think tank de Liberté : “Défendre l’entreprise”, Abdelkader Djeflat, professeur d’économie à l’université de Lille 1, a affirmé que “l’entreprise doit innover parce qu’elle risque de disparaître”. Dans une communication intitulée : “L’entreprise et le système d’innovation”, le professeur Djeflat a estimé que la question de l’innovation n’est pas prématurée. “Il n’y a pas à attendre. Nous sommes dans un marché ouvert qui nous interpelle.” Face aux mutations du système concurrentiel mondial, au passage de l’innovation occasionnelle à l’innovation permanente, à l’accélération du progrès, il est impératif, selon lui, d’améliorer sa compétitivité. “Innover ou disparaître. Nous sommes exactement à cet enjeu. Pas innover si on le veut bien, innover quand on a le temps, innover si tous les moyens étaient réunis. Non, c’est innover ou disparaître”, a-t-il martelé. C’est dire que nous sommes vraiment à la croisée des chemins. L’entreprise ne peut se permettre de considérer la question de l’innovation comme un luxe voire un choix qu’on peut ajourner ou qu’on peut remettre à demain. C’est cela qui devrait frapper nos esprits. Faisant un état des lieux sur l’innovation en Algérie, M. Djeflat fait remarquer qu’avec tout l’investissement fait, l’Algérie reste à la périphérie. “Nous n’avons que 60 à 70 brevets annuellement de résidents, ce qui est très insuffisant surtout quand on sait que dans un pays comme la Corée, ce sont 22 000 brevets par année.”
Par ailleurs, on relèvera que durant la période 1986/2006, l’on a remarqué la prédominance des inventeurs individuels. Les inventions individuelles ne sont pas soutenables, explique-t-il. Donc un changement de tendance est impératif. Côté financement, le financement public reste dominant. Là aussi il y a un problème de basculement vers le secteur privé. Il y a, également, un problème d’absorption des fonds de recherche. Se basant sur une étude faite en 2006/2007, le conférencier relève le peu de liens entre les différents acteurs du processus d’innovation dont beaucoup sont exclus. Les faiblesses structurelles des liens avec les universités sont édifiantes.

4% des entreprises seulement ont des liens avec l’université
Seules 4% des entreprises en Algérie ont des liens avec l’université, alors que 90% des chercheurs sont à l’université. Les universités sont partiellement incluses dans le système de l’innovation alors que les banques en sont totalement exclues. Pourtant, il y a des atouts à faire valoir. Il y a un savoir et une accumulation d’expérience. Il y a beaucoup de réussite dans le domaine, un important secteur de PME, un grand nombre d’innovation non répertorié, un potentiel de la diaspora et enfin un potentiel de chercheurs non mobilisé (50%).                                                                                                                                    Le défi, selon lui, est de ramener tout le monde à l’intérieur du cercle de l’innovation. Il s’agira, également, de centrer l’innovation sur l’entreprise avec une dimension à la fois sectorielle et régionale. Par ailleurs, il s’agira, selon M. Djeflat, de mettre en œuvre un programme de rupture pour un véritable décollage en confortant les structures existantes et qui marchent, corriger les trajectoires et créer de nouvelles structures comme des centres d’innovation et de transfert de technologie. Et enfin, faire évoluer l’appareil juridique. Au sein de l’entreprise, renforcer la capacité effective à innover sur des niches rentables (3 800 entreprises de plus de 10 salariés ont des capacités d’innovation) et constituer des pôles de compétences.  Certes une mutation du cadre juridique s’est produite avec le projet de loi portant promotion et soutien à l’innovation. Cependant, des difficultés persistent. Il s’agit notamment des lenteurs dans la mise en œuvre, de l’absence de communication et de beaucoup d’hésitation au niveau des entreprises à s’engager dans l’innovation.

Réda Hamiani, président du FCE : pour un fonds d’amorçage et une banque de la PME                                                
Lors des débats qui ont suivi la communication, les différents intervenants ont tous stigmatisé la politique des pouvoirs publics. Pour Réda Hamiani, président du FCE, l’innovation est une affaire d’entreprise, mais celle-ci est marginalisée. Ce qui fait que l’entreprise ne sent pas la nécessité d’innover. Autant la diaspora que les cadres des entreprises publiques ne sont pas encore intégrés dans le champ économique national. M. Hamiani plaide pour un fonds d’amorçage pour aider les jeunes entrepreneurs et une banque de la PME.
De son côté, Mohamed Benini, directeur général d'Algex, indique que nous avons surabondance d’institutions, de lois et de décrets qui n’aboutissent pas. Zaïm Bensaci, le président du Conseil national consultatif pour la promotion de la PME, a pour sa part plaidé pour l’introduction de l’innovation dans le processus de mise à niveau des PME. M. Bouzidi, économiste, membre du think tank “Défendre l’entreprise”, plaide pour un nouveau régime de croissance tiré en partie par l’innovation. Il a de nouveau mis en relief la nécessité d’une réforme politique en Algérie, préalable au règlement des problèmes économiques en Algérie. M. Belmihoub, autre membre du think tank, a relevé que l’économie informelle et le recours à l’importation parasitent la quête de l’innovation.
Quant à M. Hedir, membre du FCE, il a insisté de son côté sur la pauvreté des données détenues par le ministère de l’Industrie sur le tissu de PME. Tant qu’on ne connaît pas ces entreprises, on ne peut bâtir véritablement une politique efficace de mise à niveau. Ce retard de l’Algérie dans l’innovation s’explique par le caractère rentier de l’économie nationale. Il s’agit de passer d’une économie de rente à une économie d’innovation, a souligné le professeur Djeflat au cours de sa communication.
La question est de savoir comment passer d’une économie de rente à une économie d’innovation, a observé M. Bouzidi. Pour l’instant, nos gouvernants ne semblent pas connaître le mode d’emploi, a-t-il laissé entendre.

Par : Saïd Smati Think tank de “Liberté du 18/07/2011” : “Défendre l’entreprise”

06/07/2011

Un groupe de jeunes entrepreneurs algériens en formation à Turin

Italie

Un groupe d’opérateurs économiques, ayant récemment créé leurs entreprises en Algérie, a entamé une formation de cinq jours à Turin, a rapporté lundi l’agence ‘’Ansamed’’. Ces jeunes entrepreneurs participent, depuis le 04 juillet dernier, à une Académie d’été sur l’entrepreneuriat, consacrée au thème du développement d’entreprises, organisée par la Fondation européenne pour la Formation (ETF). Cette Académie prendra effet quatre jours durant et s’achèvera le 8 juillet. Elle présente «une série d’études de cas qui permettent aux participants de s’informer sur l’importance des approches respectueuses de l’environnement dans le développement d’entreprise, notamment pour le développement économique de l’Algérie», indique le communiqué. « Des tuteurs et des conférenciers sont venus d’Algérie, d’Allemagne, du Maroc et d’Italie pour présenter, avec des experts de l’ETF, l’expertise et des expériences concrètes d’entreprise », ajoute-t-on. Des visites sur le site d’entreprises locales turinoises sont organisées. Les participants auront l’opportunité de s’entretenir avec les directeurs et les chefs d’entreprises, ce qui donner une dimension concrète et pratique aux acquis de la semaine, a-t-on souligné. Les participants vont passer également une demi-journée au Politecnico di Torino (Institut Polytechnique de Turin), où des experts d’une incubatrice leur montreront comment le personnel et les étudiants peuvent contribuer au développement d’entreprises plus vertes et plus innovantes, selon la même source. Des experts de l’ETF spécialisés dans les compétences au service du développement durable contribuent à ce programme. La Fondation européenne pour la formation est une agence créée par l’Union européenne qui vise à contribuer au développement des systèmes d’éducation et de formation de ses pays partenaires européens, a-t-on rappelé. Dotée d’un budget annuel de 18 millions d’euros, sa mission consiste à aider les pays en développement et en phase de transition à exploiter le potentiel de leurs ressources humaines par le biais de réformes dans les secteurs de l’éducation, de la formation et de l’emploi, dans le cadre de la politique de relations extérieures de l’UE, a-t-on indiqué.
Hadj H. le-fiancier 05 Juillet 2011.


04/07/2011

Développement Touristique en Algérie

La vision de Djillali Mehri
Il ne fait aucun doute pour le PDG du groupe éponyme, Djillali Mehri, que le développement du tourisme en Algérie permettra à un million et demi d’Algériens qui franchissent chaque année nos frontières de passer leurs vacances agréablement dans leur pays. Dans cette interview, quelques idées pour promouvoir rapidement la destination Algérie.

- Vous inaugurez aujourd’hui, M. Mehri, en présence de M. Mimoune, ministre du Tourisme et de l’Artisanat, deux nouveaux hôtels de type Ibis, l’un à Tlemcen et l’autre à Oran, dans le cadre d’un programme d’investissements touristiques ambitieux à travers le territoire national. Pouvez-vous nous en dire quelques mots ?

Tout d’abord, je voudrais rappeler qu’en 2005, nous avions imaginé avec le groupe Accor de construire 36 hôtels de 100 chambres de type Ibis, 3 étoiles, soit un programme de 3600 chambres au total que nous devions réaliser en trois phases de 12 hôtels chacune. Les études de marché que nous avions engagées nous ont très vite permis de prendre conscience du déficit impressionnant des capacités d’accueil hôtelières de notre pays et en particulier dans nos grandes villes comme Alger et Constantine pour ne citer que ces deux villes. En accord avec les pouvoirs publics algériens, nous avons alors décidé de maintenir ce programme ambitieux de 3600 chambres que nous avons réparties sur 24 sites différents en fonction de l’importance des déficits constatés. De plus, dérogeant à notre idée de départ, nous avons décidé de réaliser exceptionnellement dans certaines villes, où les besoins se font sentir, en plus d’un hôtel Ibis, un hôtel 4 étoiles de type Novotel doté d’une salle de conférences. Ce sera le cas de Constantine que nous ouvrirons en septembre prochain et plus tard celui de Sétif. Le délai de réalisation de 4 hôtels par an que nous nous sommes fixé au départ s’est vite heurté à l’absence de disponibilité immédiate de terrains d’assiette appropriés. Par conséquent, les délais de réalisation seront incontestablement plus longs que prévu sans pour autant remettre en cause le programme que nous avons affiché. Pour l’heure, nous ouvrons au public un hôtel de type Ibis 3 étoiles à Oran de 150 chambres et un autre à Tlemcen de 125 chambres. Ces deux hôtels s’ajoutent à celui d’Alger que nous avions inauguré en février 2009 auxquels viendront se joindre, dès le mois de septembre prochain, deux autres hôtels à Constantine de type Ibis et Novotel de 288 chambres au total.

- Nous savons par ailleurs que votre groupe a décidé d’orienter ses investissements vers le secteur touristique. Pouvez-vous nous dresser un état des lieux de ce que vous avez déjà entrepris de ce que vous comptez entreprendre à ce sujet ?

Nous avons d’abord le Royal Hôtel qui compte parmi les plus belles réalisations hôtelières de l’Algérie et de l’Afrique, et qui fait la fierté non seulement de la ville d’Oran mais aussi de notre pays. Sa réalisation montre la voie à suivre pour qu’en Algérie se réalisent plusieurs établissements de cette qualité. Si je disposais d’un site de qualité à Alger, je n’hésiterais pas à réaliser un autre hôtel de ce niveau. En attendant, il contribue à donner des couleurs au centre historique d’Oran et au boulevard de la Soummam et invite tous ceux qui disposent d’un patrimoine immobilier sur cette belle avenue à suivre I’exemple du Royal Hôtel et à participer à la rénovation du centre-ville de la capitale de l’Ouest. Nous avons entrepris à El Oued, dans ma propriété Daouia qui compte 50 000 palmiers, la réalisation d’un village touristique saharien d’une capacité d’accueil de 300 lits constituée de villas et bungalows de grand standing avec tous les équipements nécessaires et dans le plus grand respect de l’environnement. Nous nous préparons à l’ouverture prochaine de ce centre unique en son genre en Algérie qui fera le bonheur des touristes nationaux et étrangers sans oublier les entreprises qui souhaitent abriter des rencontres professionnelles et des conférences. Nous avons d’autres projets encore.
Nous avons engagé avec un cabinet d’architecture international spécialisé dans les infrastructures d’accueil touristiques d’importants travaux d’études pour l’aménagement de ce magnifique site de Madagh que la wilaya d’Oran partage avec celle de Aïn Témouchent. Ce dossier, que nous avons adressé à toutes les instances concernées par ce projet, porte sur la réalisation d’un village touristique de très haut standing, capable d’accueillir 10 000 personnes avec hôtels, appartements, villas, marinas, héliport, terrain de golf 18 trous, centres commerciaux et de loisirs. Nous savons que ce projet a suscité un très grand intérêt dans notre pays et nous attendons une réponse favorable à notre demande du terrain d’assiette des avantages et encouragements de l’Etat pour engager sa réalisation.


- Une dernière question. L’Algérie enregistre un énorme retard dans le développement du tourisme. Que doit-on faire, à votre avis, pour le résorber ?


Contrairement à une idée répandue qui prétend que l’Algérie continue d’enregistrer beaucoup de retard, notamment par rapport à ses voisins dans le développement de l’industrie du tourisme, je note que depuis quelques années, des efforts remarquables sont faits dans la création des infrastructures préalables et indispensables à toute relance de l’activité touristique : la mise en service de plus de 2000 kilomètres de routes et autoroutes, l’ouverture et la mise à niveau de plus d’une dizaine d’aéroports, l’ouverture au trafic international aérien de nos villes de moyenne taille comme Chlef, Béjaïa, Jijel, Biskra, la rénovation du réseau ferroviaire et le développement des réseaux de télécommunications, l’amélioration des transports urbains et de marchandises. Tout cela va permettre de promouvoir rapidement la destination Algérie et développer le tourisme dans notre pays. Ce développement touristique permettra à plus d’un million et demi de nos compatriotes, qui passent leurs vacances à l’étranger et en particulier dans les pays voisins, de découvrir et de profiter pleinement de nos atouts touristiques. L’absence d’infrastructures hôtelières peut se résorber rapidement et notre groupe contribue aujourd’hui à le faire. L’Etat devra continuer à encourager et à aider le secteur privé national à créer de nouvelles capacités d’accueil à un rythme soutenu. Je continue de croire que l’hôtellerie et le tourisme seront mieux  et plus rapidement développés par le secteur privé que par le secteur d’Etat qui devrait progressivement s’effacer et laisser la place à l’investissement privé. Voyez ce qui se passe en Russie et en Chine par exemple. Nous sommes avec Cuba, je crois, le seul pays qui continue à avoir une gestion étatique de hôtellerie. Des mesures d’accompagnement à nos efforts devront être entreprises : faciliter l’obtention des visas d’entrée et en particulier des visas de groupe, ouvrir et faciliter davantage l’ouverture de notre espace aérien, moderniser plus rapidement notre système de paiement par l’utilisation de la carte bancaire et la multiplication des terminaux de paiement. Comme vous pouvez le constater, le décollage touristique de notre pays ne tient finalement qu’à peu de choses !
Il y a aussi des écueils à éviter : gardons-nous de développer un tourisme de masse «sac au dos» qui vous propose de passer une semaine de vacances, nourris et logés, billet d’avion inclus, pour 200 euros et qui ne laisse au pays d’accueil que des miettes. Optons pour un tourisme de qualité. Le tourisme culturel par exemple : avec nos ruines romaines, les peintures rupestres du Tassili, la beauté de nos sites balnéaires et des massifs du Hoggar, ou alors le tourisme de mémoire en direction de tous ceux qui sont nés ou ont vécu en Algérie, mais dans tous les cas, un tourisme propre et respectueux de nos traditions et de nos valeurs.
R. S. el watan du 27/06/2011

Le niveau de la sous-traitance ne dépasse pas les 10%

SECTEUR AUTOMOBILE EN ALGÉRIE
Le niveau de la sous-traitance dans le secteur automobile en Algérie ne dépasse pas les 10 %. « Dans les achats locaux, il y a une partie industrielle et une partie de consommable. Cela ne dépasse pas les 10 % en terme d’intégration et en terme de sous-traitance industrielle pure. Si vous ajoutiez les pneumatiques, les lubrifiants et les résines produits localement, ce chiffre serait plus important », a affirmé Mustapha Bekhaled, directeur exécutif de l’Union professionnelle de l’industrie automobile et mécanique (UPIAM), invité ce lundi 27 juin de la chaîne III de la radio nationale. Il a appelé à des abattements fiscaux et à des réductions des tarifs douaniers pour encourager la sous-traitance algérienne.

Il a prévenu contre la contrefaçon en citant l’exemple des batteries pour véhicules. « Il faut réviser tout le dispositif, déjà compliqué, pour permettre aux producteurs de voir plus clair et d’être protégés des importations douteuses. Cela peut être de la contrefaçon ou de la production qui ne répond pas aux normes automobiles. Il faut écouter les doléances des chefs d’entreprises et procéder aux vérifications et tests des composants aux frontières», a-t-il souligné, prévenant contre le double phénomène de la sous et de la surfacturation pour camoufler la qualité des produits importés (les marchandises contrefaites sont généralement cédées à des prix anormalement bas).

« Si l’on veut aller vers une industrie automobile, il faut faire un état des lieux correct et préparer l’intégration nationale dans tous les composants. Il y a un travail à faire avec les centres de formation professionnelle et les grandes écoles. Le transfert technologique ne peut pas se faire s’il n’y a pas des hommes capables d’adapter cette technologie », a-t-il dit, précisant que l’intégration sera assurée par les PME. Selon lui, il est nécessaire de préparer les opérations gagnant-gagnant dans les contrats de partenariat. « Il est important de mettre en place les conditions d’émergence d’une industrie privée dans le secteur automobile. Il y a un potentiel mais qui est craintif en raison du manque de confiance qui dure depuis trente ans. Il s’agit aujourd’hui d’aller plus loin que la mise à niveau des PME », a-t-il conseillé.

M. Bekhaled a évoqué des projets de pôles de compétitivités (clusters) au niveau de Rouiba, Tiaret et Constantine. « Nous voulons associer tous les partenaires industriels et grandes écoles. Il s’agit d’approfondir la coopération pour mettre en confiance les opérateurs. Il y a des métiers et des préoccupations communes. Les clusters permettent la mutualisation des efforts et une rapidité du cycle de décision. On gagne en terme de coût et de qualité», a indiqué Mustapha Bekhaled. Pour lui, le rétablissement de la confiance autorisera la mise en application réelle de la Charte de partenariat public-privé de 2009.

Il a enfin plaidé pour la relance de l’union maghrébine de l’industrie automobile. Durant le premier trimestre 2011, l’Algérie a importé 88 000 véhicules. En 2010, et pour la même période, 63 000 véhicules ont été importés. Les besoins annuels du marché national sont estimés à presque 300 000 véhicules. Le marché algérien est le deuxième, en terme d'importance, en Afrique après celui de l’Afrique du sud.
TSA du 27/06/2011

Location de voitures, une activité florissante

Béjaïa

Chaque année, les émigrés et autres estivants font le bonheur des responsables de ces agences de location dont le chiffre d’affaires monte en flèche avec la demande qui explose pendant l’été.
La saison estivale est une période jugée fructueuse par les propriétaires des agences de location de véhicules dans la région de Béjaïa.
Le retour des émigrés et l’organisation des mariages ont induit le pullulement du nombre d’agences à travers le territoire de la wilaya, et ce en raison d’une demande accrue pour ce type de service.La location se fait pour une journée et plus, avec une caution de garantie. Les prix pratiqués par les agences varient selon le type de véhicule loué. Dans la majorité des cas, les clients de ces agences jettent leur dévolu sur les voitures citadines, moins consommatrices en carburant et mieux adaptées aux routes étroites, et dont le prix aussi est moins cher par rapport aux voitures de grosses cylindrées. «Il est plus pratique de louer une voiture pour des déplacements éloignés que d’emprunter les moyens de transport en commun. Un déplacement à Alger en famille nous revient plus cher que le voyage en voiture de location», témoigne un habitué de la location.

Chaque année, les émigrés et autres estivants font le bonheur des responsables d’agences de location dont le chiffre d’affaires monte en flèche avec la demande qui explose pendant l’été.Néanmoins, certaines localités ne disposent d’aucune agence implantée sur leurs territoires comme à Chemini, Tinebdar, Tibane, El Flaye…. qui sont pourtant connues pour leurs fortes communautés d’émigrés établies à l’étranger et qui reviennent au pays, au moins, pendant la saison estivale.
Conscients de l’intérêt que peu apporter l’installation d’une agence de location de voitures dans ces communes, plusieurs jeunes ont établi des dossiers afin de bénéficier de micro crédits consentis par les banques pour ce genre d’activités. Des débouchés intéressants pour des jeunes rongés par le chômage. 

Cependant, les quelques propriétaires d’agences de location que nous avons rencontrés évoquent souvent quelques   désagréments comme le non-respect, par leurs clients, des règles d’hygiène et l’absence d’entretien des véhicules loués.
«En fin de journée, nous constatons souvent des dommages causés à nos véhicules : des éraflures sur la tôle, des pneus crevés, un intérieur souillé, … » regrette le responsable d’une agence.

Bachir Djaider el watan du 27/06/2011