31/10/2010

Benbitour : «Le modèle de développement actuel nous mènera vers plus d’appauvrissement»


Conférence-débat sur la pauvreté à l’initiative d’Amnesty International Algérie

La conférence-débat animée hier par le Dr Ahmed Benbitour au siège de l’association algérienne d’Amnesty International, sous le thème «La pauvreté n’est pas une fatalité», a vite tourné au procès contre le modèle de développement adopté en Algérie.

Le constat de l’ancien chef de gouvernement est sans appel. «Le modèle de développement que nous sommes en train de construire va nous mener, malheureusement, à plus d’appauvrissement», a-t-il affirmé après avoir cité les éléments et les chiffres qui lui ont permis d’arriver à un constat aussi accablant. D’abord, l’environnement mondial.

Celui-ci est caractérisé, parallèlement à la globalisation économique applaudie par un discours officiel mielleux, par une «globalisation de la pauvreté», a relevé le conférencier chiffres à l’appui. Benbitour a relevé le non-respect par les pays riches, «hormis les pays nordiques», a-t-il précisé, des engagements qu’ils ont pris dans le cadre de la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD). Pis, il a noté une certaine iniquité, voire une perfidie dans la répartition des aides au développement dégagées par ces Etats, dont «l’essentiel de celles-ci est octroyé à quatre pays, à savoir l’Irak, l’Afghanistan, L’Egypte et Israël».

Abordant le cas de l’Algérie, M. Benbitour a répété sa célèbre formule selon laquelle notre pays «est un exportateur de richesses et un importateur de pauvreté», regrettant le fait que «l’Algérie souffre de la malédiction de ses ressources». Benbitour explique son pessimisme actuel. L’Algérie «utilise abusivement ses ressources non renouvelables», et les revenus ne sont pas destinés aux investissements créateurs de richesses. Le pays n’accorde pas non plus l’importance qui sied à l’agriculture, a-t-il ajouté. «Au lieu d’exploiter le sol, on abuse du sous-sol pour se nourrir des revenus de ressources non renouvelables», a dit, un zeste ironique, l’ancien chef de gouvernement. Pas seulement, «les phénomènes des harraga, de l’émigration régulière et de la fuite des compétences» sont également considérés comme «une exportation de la richesse» et un «appauvrissement sérieux du pays».

Le conférencier s’est ensuite penché sur l’état des quatre dimensions de la pauvreté dans notre pays, à savoir les manques de revenus, de capacités (accès à la santé, l’administration et l’école), de sécurité (face aux violences et aux chocs économiques) et du manque de voix (capacités de la société à se faire entendre par ses gouvernants). Pour M. Benbitour, la majorité écrasante des Algériens n’est pas à l’abri de ces manques. Et les mesures prises récemment par le gouvernement en faveur de protection de l’économie nationale ne sont, à ses yeux, que de la poudre aux yeux. Pour concrétiser cet objectif, «la priorité nationale est la mise en place d’institutions crédibles.

Pour cela, il faut une alliance stratégique entre le gouvernement et le privé national. Or, actuellement, hormis l’attribution – selon des méthodes douteuses, du reste – des marchés publics aux entreprises nationales, il n’y a rien de concret dans ce domaine», a-t-il dit en substance. De ce fait, «les dangers qui nous guettent aujourd’hui sont un mélange détonnant de pauvreté et de corruption généralisée», a récapitulé celui qui se positionne déjà comme candidat à la prochaine élection présidentielle de 2014. En résumé, «la refondation du système de gouvernance est la seule clé pour la résolution de toutes les dimensions de la crise».
H. Mouhou jeune-independant du 31/10/2010













29/10/2010

Un autre scandale vient secouer le monde de l'emploi en Algérie:


Une enquête aurait été ordonné par le nouveau Wali de Ouargla à l'encontre des cadres de l'ALEM, suite à la grève de la faim de vingt chômeurs de la localité devant le siège de la wilaya.

Les représentants des grévistes, reçus par le chef de cabinet de la wilaya, se sont vus proposés des postes d'emploi qu'ils ont du refusé pour faire valoir leurs volontés de combattre les inégalités de recrutements qui règnent au siège de l'Agence Locale de l'Emploi (ALEM).

Un des repésentants des grévistes, justifie cette attitude par le fait que la grève de la faim qu'ils ont provoqué n'avait pas pour objectif de trouver un emploi mais pour dénoncer les attitudes déscrimionatoires pratiquées à l'encontre de la population locale et bien sûr de la "tchippa". 

Ainsi et selon l'intervenant, de faux numéros d’affiliation sont octroyés à des gens qui travaillent sans s’inscrire à l’ALEM.
Il ajoute que des postes sont offerts par les multinationales aux responsables de l’ALEM en contrepartie de la signature des permis de travail à des expatriés.

Les postes fortement rémunérés proposés par les grosses boîtes étrangères  ainsi que ceux des grandes filiales de Sonatrach, sont dispatchés selon des critères qui échappent au contrôle des autorités locales.

Ainsi, des passe-droits pour les enfants des gens «haut placés» sont monnaies courantes. Pour eux, ajoute l'intervenant, leur quota est garanti. Viennent ensuite les catégories réservées aux responsables locaux, aux élus et à certains nantis qui paient des pots-de-vin pour faire passer leurs candidats.

A chaque mouvement de revendication, l’ALEM sort des rapports comportant des numéros de cartes de main-d’œuvre, celles des chômeurs locaux, pour prouver aux politiques que ces même chômeurs refusent de travailler alors que sur le terrain, les demandeurs d'emploi sont orientés vers des entreprises où tout est fait pour leurs refuser le travail. L'intervenant ira jusqu'à dénoncer l'existance de réseaux de sous-traitance de la main d'oeuvre proposant des postes d'emploi à 15 000 DA de salaire quand l’employeur en offre dix fois plus.

A cet effet, le Wali aurait ordonné l'ouverture d'une enquête administrative.
wait and see.

Rappelons que la wilaya de Ouargla, compterait quelque 10.000 chômeurs alors que, 40.000 postes d'emploi sont proposés chaque année.

D'un point de vue législatif, il faut savoir que la loi sur le travail en Algérie, oblige les entreprises qu'elles soient nationales, internationales, privées ou Etatiques, de passer par les services de l'ANEM au niveau locale pour procéder à toute opération de recrutement.
De même tout demandeur d'emploi est assujetti, depuis la promulgation de la fameuse loi, de passer par ladite agence ou par des agences privées de recrutements agrées par le Ministère du Travail, afin de postuler.
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26/10/2010

Forte hausse des exportations algériennes de peaux animales en 2010


ALGER- Les exportations algériennes de peaux animales ont fortement augmenté entre janvier et septembre 2010, passant à plus de 3.400 tonnes, contre seulement 56 tonnes à la même période de 2009, selon un rapport du ministère de l'Agriculture et du Développement rural dont une copie a été obtenue par l'APS.
[Aps 25/10/10]

L’Algérie, comme à la télévision


Le ministre du Commerce trouve que le niveau national d’inflation est “acceptable”. Qu’est-ce qu’un taux d’inflation “acceptable” ? Celui qui vient de doubler, passant de 3% en 2006 à 5,4 actuellement ? À quel niveau deviendra-t-il alors “inacceptable” ?



C’est comme si le ministre ne parlait pas du même taux d’inflation que celui qui pèse sur le budget des ménages qui fait que la pomme passe subitement de 25 à 70 DA le kilogramme ou de celui, officiel, précis mais désincarné, de 5,40%.


En matière de produits de large consommation, les prix avant l’inflation constituent déjà un handicap à tout espoir de vie décente pour l’écrasante majorité de ceux qui vivent et font vivre leur famille du seul fruit de leur labeur. Un Smig, c’est quinze kilos de viande par mois ; l’élément le moins cher, la pomme de terre est à plus de 70 DA.


Il n’est pas certain que les chefs de famille “acceptent”, avec la même aisance que le ministre, le niveau de vie auquel les contraint le marché national.


On peut d’ailleurs se demander si un taux d’inflation qui gravite autour de 5% peut rendre compte d’une réalité où les tarifs passent allègrement du simple au double. Et pas seulement dans le marché de l’alimentaire ; les dernières augmentations des tarifs de transport urbain dans la capitale illustrent ces excès qu’on observe dans les variations tarifaires.


Rien ne vaut un tour au marché pour constater qu’un smicard ne peut acheter que soixante kilos de raisin… de Mostaganem ! Si les produits de bourse, comme “l’huile et le sucre”, ont relativement augmenté, c’est surtout les produits de l’agriculture locale — qu’on dit en surproductivité — qui sont en nette élévation.


On use des statistiques, faites pour maîtriser l’évolution de la situation socioéconomique, comme d’un instrument de brouillage de cette réalité. Il en va de même pour la plupart des indices sociaux, comme le taux de chômage de 10% qui intègre — on se demande comment on a fait pour les recenser — les emplois non déclarés ou les données sur l’exécution du programme de logements qui incorporent, y compris les modestes “aides” au logement rural comme autant d’unités réalisées.


En nous comparant à des pays méditerranéens, dont certains connaissent une inflation minime (2,1 en Espagne, 1,6 en Italie) et au pays du Golfe à économie rentière parfaite, Benbada prend des contre-exemples pour des arguments. Nos dirigeants ignorent-ils aussi bien notre propre contexte que la nature et la réalité du monde qui nous entoure ?


Ces indicateurs sociaux améliorés, destinés à alimenter le discours d’autosatisfaction, ne peuvent pas compenser la difficile réalité endurée par le citoyen commun. Les décideurs finissent par prendre leur tableau de bord fictif pour l’état réel de la nation. C’est pour cela que leurs discours parlent d’une Algérie virtuelle, où la paix et la sécurité règnent, l’emploi bat son plein, le métro et le tramway arrivent, les logements se construisent par million.


Un Ramadhan, un boucher à qui une cliente demandait où l’on trouvait la viande fraîche importée et tarifée à 400 DA, eut cette réplique à son adresse : “À la télévision.”
M. H. liberté du 25/10/2010

"Création d'entreprises, de l'idée au projet", thème d'une rencontre à Oran




ORAN- Des porteurs de projets participant à un séminaire de formation sur "la création d'entreprises, de l'idée au projet", ouvert lundi à Oran, estiment que la difficulté ne réside pas dans l'idée mais dans la concrétisation du projet et des moyens de gestion de l'entreprise et de garantie de sa réussite et sa pérennité.
[Aps 25/10/10]

24/10/2010

Les dispositifs d’aide à l’emploi insuffisants

Tizi Ouzou


Si en 2007, le taux de chômage dans la wilaya de Tizi Ouzou a été estimé par l’APW à 25%, alors qu’au niveau national il n’était que d’environ 11%, ce n’est sans doute pas en 2010 que l’on peut parler d’une baisse du chômage dans cette région.

Même les deux dispositifs Ansej et Cnac, mis en place dans le cadre de l’aide au montage de projets desquels il est espéré une création d’emplois, sont en net recul en termes de création d’emplois, comme le montre clairement le rapport établi par la direction de l’emploi de Tizi Ouzou.

Durant l’année 2009, le nombre de dossiers de création de projets déposés dans le cadre de l’Ansej était de 4 756, alors que le nombre de projets qui ont pu être concrétisés n’est que de 1 393. Ce qui n’a pas manqué d’avoir des incidences négatives sur l’emploi puisque sur le nombre de 11 654 emplois prévus, seulement 3 514 ont été créés durant la même année 2009. Avec 2 471 dossiers déposés et 955 projets seulement qui ont abouti et qui n’ont permis la création que de 2 141 emplois sur les 6 753 attendus pour l’année 2010.

Le dispositif Ansej semble ainsi attirer de moins en moins de candidats à la création de projets. Pourtant, ce ne sont pas les candidats potentiellement intéressés par la création de projets qui manquent à Tizi Ouzou, mais nombreux sont ceux qui disent êtres échaudés par les expériences de leurs prédécesseurs qui se sont retrouvés dans des labyrinthes administratifs qui ont duré plus de 5 ans pour certains d’entre eux, comme en témoignent les promoteurs qui se sont lancés dans le créneau agricole.

La même situation est également à constater en ce qui concerne le dispositif plus récent qui est celui de la Cnac dans le cadre duquel 419 projets seulement ont pu voir le jour en 2009, alors que le nombre de dossiers déposés est de 702.

Des projets qui ont permis la création de 1 002 emplois durant la même période alors que durant cette année 2010 qui tire vers sa fin, seulement 828 emplois sont créés dans le cadre des 403 projets qui ont vu le jour.

 Ainsi, à la lumière de ces statistiques dans son rapport, la commission sociale et santé de l’APW de Tizi Ouzou a eu à souligner :
“Bien que la direction de l’emploi n’est même pas en mesure de fournir les indicateurs essentiels de l’emploi dans la wilaya, il est clair que l’emploi qui doit être un élément dans le développement social et de la promotion de l’individu est remplacé par des formes de solidarité cachant très mal la précarité de l’emploi dans notre wilaya.”

La même commission a également conclu que “la wilaya de Tizi Ouzou vit le chômage plus que les autres régions du pays, et ce pour plusieurs raisons, dont le retard dans le développement économique et social, l’insécurité qui a engendré la délocalisation des entreprises et l’absence de l’investissement”.

Le constat sur l’emploi dans la wilaya de Tizi Ouzou suffit sans doute à lui seul pour remettre en cause “le développement socioéconomique en cours dans la région” à chaque fois brandi et défendu bec et ongles dans les discours des pouvoirs publics et de certains hommes politiques.
 
ANEM et Emploi à Tizi Ouzou:
Certains chiffres rendus publics au sujet de l’évolution de la création d’emplois dans la région, par la direction de l’emploi et de la commission sociale de l’APW, à l’occasion de la dernière session tenue les 19 et 20 octobre, sont sans doute assez révélateurs sur la réalité du chômage dans la région.

Alors que le nombre de demandes d’emploi déposées durant l’année 2009 auprès de l’agence de l’emploi à Tizi Ouzou est de 27 904, l’offre totale d’emplois exprimée par les différents secteurs d’activité n’était que de 4 892, et, en termes de placements, seulement 4 194 ont pu être concrétisés durant la même année.
L’année 2010 n’échappe pas non plus à ce déséquilibre, non sans importance, qui frappe le secteur de l’emploi dans la région.

Au 30 septembre 2010, le nombre de demandes a atteint 23 086, alors que l’offre n’est que de 3 791 postes d’emploi et le nombre de placements concrètement effectués n’est que de 3 091 jusque-là.

Des statistiques qui en disent long sur la situation du chômage à Tizi Ouzou, où, contrairement aux autres régions du pays, même les solutions de camouflage, à travers les différents dispositifs précaires de création d’emplois, n’arrivent pas à cacher l’ampleur et la réalité amère de ce phénomène du chômage qui ouvre les portes à tous les dérapages sociaux.

Sur le nombre total des placements enregistrés depuis la mise en place de ce dispositif, seulement 874 demandeurs d’emploi placés ont pu être permanisés, dont 342 en 2009 et 532 en 2010.
source: Liberté du 24/10/2010

La saignée continue dans les dispositifs d’aide à la création d’emploi

La directrice Générale de l'ANSEJ aurait été limogée.


Après l’interpellation au mois d’août passé, du Directeur Général de la CNAC pour une affaire de détournement de deniers de l’Etat impliquant les deux Directions Régionales de Ain Temouchent et de Sidi Bel Abbes, voilà que c’est au tour de l’ANSEJ, d’enregistrer une affaire de chèques qu’auraient signés à blanc l’actuel Directrice Générale de l’ANSEJ, alors première responsable du dispositif de l’ANGEM.

En effet, et selon notre source (qui n’a pas souhaité évoquer son nom), depuis au moins deux mois, l’ANSEJ- aurait été décapitée.

La source ajoute que la prédestinée de l’institution aurait été mise entre les mains de l’actuel Directeur Général de …. La CNAC, en attendant les conclusions de l’enquête ou alors, la désignation d’un nouveau responsable, si les inculpations s’avéraient être vraies à l’encontre de l’ex première responsable de l’ANGEM et l’actuel Directrice Générale de l’ANSEJ.

Pour rappel, et selon, le site d’Echourouk, dans son édition du 27.09.2010, le DG de la CNAC risquerait d’être inculpé pour non dénonciation de crime économique, dans l’affaire ayant ternie ses deux directions régionales de l’oranie.

Apparemment, l’investissement des Jeunes et des moins jeunes semble profiter plus aux responsables des trois institutions (ANSEJ, CNAC, ANGEM)… ce qui d’ailleurs, pourrait expliquer la frilosité des banques à s’impliquer plus dans ces dispositifs !!!
source: mouqawal2010











Ansej - CNAC : Plus de 75 000 postes d’emploi créés en 2009


Près de 29 000 projets ont été financés dans le cadre du plan d’action pour la promotion de l’emploi et la lutte contre le chômage (Ansej et CNAC) en 2009 contre seulement 13 000 projets financés en 2008, selon Tayeb Louh, ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale.S’exprimant lors d’un regroupement national des cadres de l’emploi des wilayas du Centre, le ministre a estimé que les projets financés au cours de l’année dernière a permis la création de plus de 75 000 postes d’emploi «durables» contre 37 000 postes d’emploi en 2008. Pour le 1er semestre de l’année en cours, plus de 42 000 postes d’emploi ont été créés.

A ce titre, le ministre a exprimé son satisfecit. Ceci dit, il a rappelé que le plan d’action pour la promotion de l’emploi et la lutte contre le chômage devra aboutir à la création de 3 millions d’emplois entre 2010 et 2014. Pas moins de 40 000 micro-entreprises seront créées par année dans le cadre des dispositifs CNAC-Ansej, soit 100 000 emplois/an, selon ses prévisions.
Hocine Lamriben el watan du 24/10/2010

Blocage des projets Ansej et CNAC : Les banques incriminées


Tayeb Louh s’en est pris vertement à certaines banques, les accusant de vouloir torpiller le plan d’action pour la promotion de l’emploi et la lutte contre le chômage.

Le financement des projets dans le cadre des dispositifs de l’Ansej et de la CNAC bute sur le refus de certaines banques, déplore Tayeb Louh, ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale. Intervenant au cours d’un point de presse improvisé en marge du regroupement national des cadres de l’emploi des wilayas du Centre, organisé au siège de son département, Tayeb Louh s’en est pris vertement à certaines banques, les accusant de vouloir torpiller le plan d’action pour la promotion de l’emploi et la lutte contre le chômage. «Le financement des projets des jeunes est hypothéqué par certaines agences bancaires. Les responsables de ces agences avancent le prétexte des mesures prudentielles. Ce qui n’est pas normal puisque des garanties leur ont été offertes», a-t-il dénoncé, en pointant du doigt particulièrement la BADR, comme étant l’établissement bancaire où les blocages y sont importants.

La problématique du financement des projets des jeunes dans le cadre des deux dispositifs ne date pas d’aujourd’hui, díaprès le ministre. Déjà en 2008, un comité interministériel, en présence des responsables des banques, síest réuni pour lever ces contraintes, rappelle líorateur. «La réforme a concerné l’unification des deux dispositifs, le montant fixé donc à 5 millions de dinars a augmenté pour atteindre 10 millions de dinars, semblable à celui de l’ANSEJ. Comme nous avons mis en place un fonds de garantie des crédits aux PME et nous avons exigé des banques de ne pas dépasser les délais de deux mois pour le traitement des dossiers, comme l’exige la loi», précise le ministre.

Ces réformes visaient la facilitation du financement des projets inscrits au niveau des deux dispositifs, note-t-il. Finalement, presque deux ans après la mise en place du plan d’action pour la promotion de l’emploi et la lutte contre le chômage, les choses ont peu ou prou bougé. «Le problème persiste toujours. Le traitement des dossiers dépasse le délai légal. Il se trouve même que des responsables de certaines agences bancaires veulent même créer leur Etat au niveau des wilayas et agissent à leur guise. Ce n’est pas normal qu’ils bloquent un des programmes du gouvernement», peste Tayeb Louh, non sans indiquer que l’Etat ne va pas fermer les yeux sur ces blocages. «Je serai intransigeant dans le cadre de la loi», menace le conférencier, en exigeant de ses cadres au niveau local de dresser des rapports circonstanciés sur toutes les banques qui persistent à ne pas financer les projets des jeunes demandeurs de crédits dans le cadre des dispositifs Ansej ou CNAC.

Et c’est sur la foi des ces mêmes rapports qu’il compte agir pour débloquer la situation. Interrogé sur le taux de refus des banques, le membre du gouvernement n’a pas souhaité y répondre, se contentant de dire par contre que le taux de non- remboursement des crédits par les jeunes ayant contracté des crédits bancaires est moins élevé comparativement aux taux de crédits accordés par les banques. «Une preuve de plus que certaines banques ne pourront pas faire valoir comme un alibi pour refuser ou bloquer des dossiers», souligne le ministre.
Hocine Lamriben el watan du 24/10/2010






23/10/2010

Engouement pour les petits métiers

Travail de la femme rurale à Tizi Ouzou



Avec le chômage et la cherté de la vie, les petits métiers exercés à domicile connaissent un réel engouement auprès de la gent féminine dans la wilaya de Tizi Ouzou.

Parmi la nouvelle gamme d’activités commerciales pratiquées, le couscous roulé à la main, la galette et les gâteaux traditionnels. Avec leurs propres moyens ou appuyées financièrement par les différents dispositifs de soutien à l’emploi de jeunes, ces femmes sont de plus en plus enclines à investir dans ce créneau, décidément porteur dans la région. En milieu urbain, tout comme dans les villages, les échoppes et les fabriques de pain et de gâteaux traditionnels se multiplient et les exemples de réussite dans ce secteur ne manquent pas. «J’ai exercé seule pendant trois années avant de m’installer avec une amie. Nous nous sommes spécialisées dans la confection des gâteaux traditionnels. Les affaires marchent vraiment bien. Parfois, nous nous retrouvons même débordées par les commandes, particulièrement en été, en raison, notamment, des diverses fêtes (mariages et autres).

L’Angem à la rescousse

Les commandes varient selon le client. En hiver, nous préparons aussi de la galette», dira la gérante de l’établissement Amar, situé à M’douha, au chef-lieu de wilaya. Peu équipées, les deux employées de l’établissement doivent trimer dans leur modeste «cuisine» pour faire face aux frais de location (19 000 DA/mois) et d’achat des ingrédients, de plus en plus chers, mais nécessaires à la préparation des gâteaux. Il faut dire que plusieurs initiatives lancées par des femmes dans cette activité artisanale ont fini par prendre de l’ampleur et devenir, de fait, de véritables microentreprises spécialisées pour certaines dans la fabrication du couscous roulé à la main, à l’image de la maison Couscous El Gherbal de Boghni.

Créée dans le cadre du dispositif de l’Ansej, cette maison emploie actuellement une trentaine de femmes pour spécialement rouler le couscous, une pratique devenue, reconnaît-on, non seulement un créneau créateur de richesses, mais aussi un vecteur de conservation du savoir-faire ancestral, jalousement sauvegardé par ces femmes. D’ailleurs, cette maison a été honorée, le 8 mars dernier, une façon de rendre hommage aux femmes rouleuses du couscous qui y exercent et qui ont su sauvegarder les recettes et les méthodes de confection de ce plat national, en le préservant des aléas de l’industrialisation. C’est du moins ce que défendent ces femmes face à la rude «concurrence» des fabricants de pâtes alimentaires industrielles.

Depuis 2005, la maison Couscous El Gherbal travaille dans la fabrication et le roulement de ce mets qui s’impose à la table algérienne, voire méditerranéenne. Outre ses spécialités très prisées sur le marché national par les consommateurs, El Gherbal (le tamis) a présenté à l’occasion du dernier Salon du couscous sa nouvelle gamme de ce mets en couleur. Dans la réalisation de ses commandes en la matière, cette entreprise travaille surtout avec les grands hôtels touristiques de renommée mondiale, installés dans la capitale et ses environs.

Une autre entreprise, Lahlou en l’occurrence, spécialisée aussi dans le couscous traditionnel roulé à la main, également basée à Frikat (Draâ El Mizan), a innové en lançant de son côté sur le marché plusieurs types de produits traditionnels comme le couscous de blé et d’orge, le berkoukès (petits plombs) et autres spécialités très prisées les unes comme les autres. En 2005, faut-il le rappeler, la maison Lahlou avait même réussi le défi de faire parler du couscous algérien en Italie en décrochant le premier prix du Festival international du couscous à San Vito Lo Capo (Italie) devant un des meilleurs pays, sinon le meilleur, Israël en l’occurrence, dans la confection de ce plat nord-africain particulièrement et méditerranéen en général.

Quelque 4368 microprojets ayant généré 6494 emplois ont été créés dans la wilaya de Tizi Ouzou au titre du dispositif de l’Agence nationale de gestion du microcrédit (Angem) et ce, depuis le début de ses activités en 2005. Le financement pour ce nombre de demandes de prêts a été assuré pour un total de 6116 dossiers déclarés éligibles par la commission compétente au cours de cette période, a indiqué Mme Chouachi Nouara, coordinatrice de l’antenne locale de l’Angem.

74% des bénéficiaires sont des femmes

Elle rassure que le reste des demandes est en cours de financement. Sur le nombre de projets ayant abouti, 1977 ont été initiés dans le secteur de l’agriculture. Le reste des activités est réparti comme suit : services (496), BTP (41) et les gâteaux traditionnels (451). Au total, le nombre d’emplois créés à fin août 2010 s’élève à 6494 postes dont 4814 occupés par des femmes (74%) et 1680 par des hommes (25,88%).

La majorité des bénéficiaires de ces prêts, exonérés d’intérêts, se comptent dans les rangs des femmes au foyer, telles que les tapissières, les potières, les couturières et autres artisanes en butte à des difficultés de financement des approvisionnements en matières premières. Rappelons que 10 entreprises Angem, activant dans la wilaya de Tizi Ouzou, ont été primées pour la qualité de leurs prestations durant le Salon de la microentreprise qui s’est tenu en décembre dernier. Pour la pérennisation de ce type d’activités, l’Angem a initié une formation en techniques de gestion au profit d’une vingtaine de promoteurs. D’autres cycles de formation sont programmés pour des périodes ultérieures pour la consolidation des ressources de ces microprojets.

Selon Mme Chouachi, la direction générale de l’Angem a mis en place tous les moyens pour la réussite du dispositif lancé en 2005. «Nous avons installé un bureau dans chaque daïra pour accompagner, orienter et assister le promoteur. Ce sont nos agents qui déposent les dossiers auprès des banques», ajoute notre interlocutrice. S’agissant des facteurs ayant boosté ce dispositif, la responsable de l’antenne de Tizi Ouzou met en avant l’exonération des porteurs de projets du paiement de la Taxe sur l’activité professionnelle (TAP) et de l’Impôt sur le revenu global (IRG), pour une période variant entre 5 et 10 ans, qu’il s’agisse d’activités de prestation de service ou de production, tel que stipulé par la loi de finances 2009.

A l’effet de promouvoir l’information de proximité en la matière, l’Angem, dont le siège est situé à la cité des Fonctionnaires de la ville de Tizi Ouzou, s’est dotée d’une dizaine de cellules d’accompagnement des postulants à son dispositif.

«Nous organisons régulièrement des journées de vulgarisation de proximité en collaboration avec des comités de village et le mouvement associatif et ce, pour toucher le maximum de chômeurs. Pour les femmes qui ont un savoir-faire dans une spécialité quelconque mais ne possédant pas de justification de travail, nous leur délivrons une validation à la Chambre de l’artisanat et des métiers», souligne Mme Chouachi.

Les chiffres de l’Angem font ressortir un engouement remarquable des jeunes femmes pour ces petits métiers, exercés souvent à domicile.Elles constituent en effet 74% des bénéficiaires de ce dispositif depuis sa mise en œuvre en 2005 jusqu’à la fin du mois d’août dernier, avec plus de 4814 femmes sur un total de 6494 bénéficiaires.

Cet intérêt pour l’Angem est à imputer, nous dit-on, aux dispositions et mesures souples prévues par le dispositif, les avantages et exonération d’intérêts sur les crédits octroyés permettant aux promotrices d’investir dans diverses activités artisanales, telles que la couture, la broderie, le couscous roulé à la main, la galette et gâteaux traditionnels, le tricotage, la poterie et autres.

Clés :

-6494 emplois créés par l’Angem depuis 2005, dont 4814 sont revenus aux femmes

-74% des bénéficiaires du dispositif Angem sont des femmes

-211 le nombre de microprojets liés à la fabrication du couscous traditionnel

-30 000 DA montant du microcrédit sans intérêt octroyé

par l’Angem

el watan du 23/10/2010













































21/10/2010

Un gouvernement en panne de stratégie opérationnelle

Ahmed Ouyahia jeudi devant l’APN pour présenter son bilan


Ahmed Ouyahia présentera jeudi 21 octobre devant les députés de l’APN, le bilan de l’action de son gouvernement. Le Premier ministre, qui ne s’est pas exprimé publiquement depuis sa conférence de presse tenue en mars dernier à l’issue du conseil national de son parti, le RND, fera comme le stipule la Constitution une déclaration de politique générale.tsa du 20/10/2010


Sans surprise, Ahmed Ouyahia devrait dresser un bilan positif de l’action du gouvernement qu’il dirige depuis juin 2008. Les chiffres macro-économiques sont globalement bons et en l’absence d’organisme de contrôle sérieux, le gouvernement peut afficher un bilan flatteur sur le chômage, la construction de logements, la poursuite des grands projets, l’amélioration des conditions de vie des Algériens, etc. Dans les faits, le bilan du gouvernement peut se résumer en une phrase : une vision globalement bonne mais pas de stratégie pour la mettre en œuvre.

Les dernières décisions économiques contenues dans la loi de finances complémentaire (LFC) 2009 et confirmées dans la LFC 2010 traduisent une volonté du gouvernement de rendre l’économie plus compétitive et de mettre fin à l’hémorragie des devises issues des exportations d’hydrocarbures. Mais sur le terrain, l’absence d’une stratégie opérationnelle de mise en œuvre de cette politique a produit l’effet inverse. L’économie algérienne n’est pas compétitive et les nouvelles lois ont plombé la croissance non liée aux hydrocarbures.

La loi des 51/49 constitue une belle illustration de cette situation paradoxale. Tous les experts algériens et étrangers le disent : l’esprit de la mesure est intéressant. Le message adressé aux investisseurs étrangers est clair. L’Algérie ouvre son marché à des partenaires qui auront le management de la structure mais souhaite garder le contrôle en matière de rémunération du capital et de distribution des dividendes. Mais l’instauration de cette loi n’a pas été précédée par des mesures pour favoriser son application. En Algérie, le capital privé capable de s’associer à des grands groupes étrangers est quasi-inexistant et les banques publiques continuent d’accorder des prêts selon des critères politiques et non économiques. Du coup l’Etat s’est retrouvé seul face à d’éventuels partenaires étrangers. Mais ces derniers rechignent à s’associer avec des structures publiques, notamment par crainte de lourdeurs dans les prises de décisions. Résultat, la loi 51/49 n’a pas attiré de nouveaux investisseurs.

Jeudi, devant les députés, Ahmed Ouyahia ne sera pas attendu sur son bilan. Les Algériens aimeraient entendre le premier ministre expliquer enfin comment il entend mettre en œuvre sa vision. Comment rendre l’économie nationale compétitive ? Comment trouver du travail à des millions d’Algériens, notamment les jeunes ? Comment profiter du matelas financier actuel pour rendre le dinar convertible et positionner l’Algérie comme leader au Maghreb ? En résumé, quelle est sa stratégie pour l’Algérie ?

19/10/2010

Le plan de Tayeb Louh examiné par la commission des finances et du budget de l'APN


Devant la commission des finances et du budget de l'Assemblée populaire nationale (APN), un exposé détaillé sur le secteur du Travail, de l'emploi et de la sécurité sociale a été présenté dimanche passé par le ministre Tayeb Louh. Ainsi, le ministre a développé les grands axes de son département, qui reposent essentiellement sur la modernisation, l'amélioration des services et prestations et la rationalisation des dépenses. A propos de la réforme du système de sécurité sociale, qui nécessite un équilibre financier, M. Louh a précisé que "l'accent a été mis sur la rationalisation des dépenses des assurances à travers la poursuite de la mise en œuvre de la politique de remboursement des médicaments, l'application du système de tarification référentielle, le renforcement du système juridique pour lutter contre les dépassements et la fraude, la réforme du système de financement de la sécurité sociale et le lancement de la Caisse nationale de recouvrement des cotisations". En termes d'acquis, le secteur compte élargir le réseau des structures de la sécurité sociale, qui compte 1345 structures en 2010, la poursuite du développement du système du tiers payant, dont bénéficient 2.500.000 personnes, la modernisation des cliniques spécialisées, la création de quatre centres régionaux de radiologie et d'imagerie médicale ayant bénéficié à 72.000 assurés sociaux, des centres régionaux d'archives, la création d'une école nationale de la sécurité sociale et d'un deuxième centre de personnalisation de la carte électronique Chifa. En outre, le ministre a mentionné que de la généralisation du système de la carte Chifa se poursuivra, tout en relevant que 4.700.000 cartes ont été délivrées. S'agissant de la politique de l'emploi engagée par son département, M. Louh explique que l'encouragement de la création des entreprises par les jeunes, l'appui aux investissements générateurs d'emplois, la modernisation des organismes chargés de l'emploi, représentent des outils efficaces dans la lutte contre le chômage d'un côté, et de l'autre côté, ces outils aideront certainement à la concrétisation du programme visant la création de trois millions d'emplois d'ici à l'horizon 2014. En communiquant des statistiques, le ministre a fait savoir que le taux de chômage a reculé de 15,3 % en 2005 à 10,2 % en 2009.

Par ailleurs, après avoir entendu l'exposé, la commission a attiré l'attention du ministre sur quelques questions telles que les pratiques de certaines sociétés étrangères vis-à-vis des travailleurs algériens, les problèmes que rencontre le projet carte Chifa et les entraves qui entourent le financement des projets par les banques.

S. Aidli le maghreb économique du 19/10/2010




Course pour le pouvoir et défense des privilèges : FLN : la guerre des clans fait rage


Kasmas saccagées, militants tabassés, responsables contestés. Le FLN est en pleine agitation. Depuis quelques semaines, il vit une situation convulsive qui nous rappelle l’«opération dobermans» qui avait enclenché le mouvement de redressement, en 2003, contre l’ancien secrétaire général destitué, Ali Benflis. Des responsables au parti, des sénateurs, des maires et des élus locaux descendent dans l’arène pour défendre leurs «intérêts et privilèges». Pour ce faire, ils n’hésitent pas à user des procédés les plus violents. Les rivalités et les désaccords tournent parfois au vinaigre. Ce qui s’est passé, il y a quelques jours, à Annaba illustre on ne peut mieux cet état d’esprit qui règne désormais au sein de l’ex-parti unique. L’attachement aux postes de responsabilité conduit parfois à la violence. Certains cadres dirigeants, au niveau national comme au niveau local, ne se gênent plus à employer la force des baïonnettes pour y rester.

C’est ce qu’a tenté de faire le sénateur FLN, Mohamed Salah Zitouni, jeudi dernier à Annaba, après avoir perdu «sa» mouhafadha par décision de justice. Son statut de membre de la chambre haute du Parlement ne l’a pas empêché d’être dans le feu de l’action et de diriger une meute de jeunes contre le siège de la mouhafadha dans le but de déloger les «indus occupants».

Ainsi, au FLN, la violence semble érigée en un véritable acte de militantisme. C’est le moyen le plus en vue des «militants», voire de «prestigieux» cadres dirigeants pour exprimer leur désaccord ou leur mécontentement. Cette lutte «fratricide», qui semble à ses débuts, a déjà fait couler le sang de quelques militants.

Samedi dernier, la kasma de Hydra s’est transformée en champ de bataille entre deux «clans» rivaux. Le pire a été évité de justesse par l’intervention des services de l’ordre.

Les affrontements qui ont secoué la paisible ville de Hydra se sont soldés par plusieurs blessés. Comme à Annaba et Alger, le renouvellement des instances régionales et locales du parti, dans d’autres wilayas, se fait à coups de poing. De Bouira à El Oued en passant par Oran, les séances dédiées à l’installation des nouveaux responsables des kasmas et des mouhafadhas tournent à la violence. Une violence qui déborde souvent sur la voie publique.

Ces tiraillements, qui n’ont jamais quitté le parti depuis le mouvement de redressement de 2004, s’accentuent à l’approche des échéances électorales de 2012. La guerre des listes de candidatures semble déjà commencée, provoquant une situation explosive au sein du parti. Principal appareil du pouvoir, le FLN permet un accès rapide et facile au «pouvoir électif» qui ouvre la voie à toutes sortes de privilèges. Abdelaziz Belkhadem, secrétaire général du parti depuis le 8e congrès, dit rassembleur, de 2005, a toujours considéré ces troubles comme «un signe de bonne santé» du FLN.

Pour lui, les contestations et les affrontements entre militants n’expriment nullement un désaccord politique. Mais nombre de militants et de hauts cadres du parti estiment que le FLN traverse actuellement une «crise morale» qui nécessite un traitement «urgent». Il ne peut y avoir, selon eux, de renouvellement des instances du parti sans que les conditions soient réunies. Ils dénoncent par là même la cooptation, l’exclusion et une mainmise de Belkhadem sur le parti.

Certains parmi les cadres du parti mènent actuellement un mouvement de redressement pour remettre le FLN sur les rails. Se sont ralliés à ce mouvement des ministres, des députés et des sénateurs. Y figurent aussi d’anciens collaborateurs de Belkhadem comme Saïd Bouhedja, ex-porte-parole du FLN. Ce mouvement va-t-il durer ? Sera-t-il appuyé et soutenu par d’autres cadres militants en désaccord avec la direction actuelle ? S’agit-il d’une contestation interne ou d’un mouvement politique plus global, en précision de probables futurs changements politiques ? Autant de questions qui méritent d’être posées tant le FLN, principal appareil du pouvoir, est au centre des luttes claniques.
Mokrane Ait Ouarabi- El watan du 18/10/2010












18/10/2010

Industrie mécanique: Le gouvernement cherche un grand constructeur de tracteurs agricoles


L’Algérie cherche un grand constructeur étranger pour relancer son industrie de fabrication de tracteurs agricoles. La Société de gestion des participations Equipag a lancé dimanche 17 octobre un appel d’offres national et international pour trouver un partenaire national ou étranger pour créer un joint-venture avec l’entreprise publique Etrag. Issue de la scission du Complexe moteurs et tracteurs (CMT) de Constantine, l’Etrag est spécialisée dans la fabrication et la commercialisation de tracteurs industriels. Elle est détenue à 100% par l’Etat.

« Le partenariat industriel et commercial a pour objectif la fabrication de tracteurs de génération récente d’une puissance allant de 45 CV à 160 CV, en association avec un constructeur de renommée mondiale pour la satisfaction prioritaire du marché national », a expliqué Equipag. La fabrication de tracteurs doit obéir un business plan qui prévoit notamment une « intégration industrielle de manière progressive », selon la même source. Le capital social du joint-venture sera détenu majoritairement par Etrag (51%). La part du partenaire étranger pourrait se situer entre 34% et 49%, a ajouté Equipag.

Parmi les conditions posées par le gouvernement, la reprise des travailleurs actuels d’Equipag. « Les personnels nécessaires à la réalisation des objectifs du business plan feront l’objet d’un transfert à partir des effectifs actuels d'Etrag en priorité », a précisé Equipag.

L’Algérie veut relancer son industrie mécanique et notamment la production de tracteurs agricoles pour développer l’agriculture dont l’exploitation se fait toujours avec des moyens archaïques. Le gouvernement a décidé d’exempter de TVA les matériels et équipements agricoles produits en Algérie, selon une disposition de la LFC 2009.
tsa17/10/2010

PROPRIÉTÉ INDUSTRIELLE: Deux ans pour enregistrer une marque


En Algérie, les inventeurs doivent attendre au moins deux ans pour enregistrer une nouvelle marque. Hakim Taoussar, directeur de l’Institut national algérien de la propriété industrielle (INAPI), invité lundi de la chaîne III de la radio nationale, a reconnu que ce délai est trop long. Il a indiqué que le délai maximal prévu dans les conventions internationales est de six mois dans le cadre de ce qui est appelé « le droit de priorité ».

« Depuis 2003, nous avons adopté un nouveau système. Avant d’enregistrer une marque, il faut vérifier au niveau de toutes les bases de données internationales s’il existe une autre marque qui lui ressemble ou susceptible de créer une confusion dans l’esprit du consommateur. Cette vérification prend beaucoup de temps. Nous avons mis en place un programme de rattrapage avec des équipes qui font des heures supplémentaires », a-t-il déclaré.

Il a annoncé qu’un système d’opposition sera introduit en 2011 pour accélérer la procédure. «On enregistre une marque et on donne un délais de trois mois. On assure une large publicité et s’il y a des parties qui estiment que cette marque ressemble à la leur, elles peuvent faire opposition en apportant tous les justificatifs nécessaires à cela », a-t-il précisé.

Pour éviter que les inventeurs aillent enregistrer leurs inventions auprès d’organismes d’autres pays, Hakim Taoussar a estimé que l’INAPI doit assurer pleinement ses missions. « Fin 2011, nous serons à jour. Il faut qu’à cette date là nous délivrions l’enregistrement de la marque avant six mois », a-t-il dit.

Il a appelé à lutter contre le marché informel et la contrefaçon. A ce propos, le responsable de l’INAPI a estimé qu’il faut accorder plus d’attention aux inventeurs individuels. « Les entreprises qui ont des laboratoires ont des moyens de se protéger. Les inventeurs indépendants n’arrivent parfois même pas à avoir les frais pour avoir un brevet d’invention », a-t-il souligné.
tsa:18/10/2010

13/10/2010

Tunisie-Entrepreneuriat : Le ministère de l’Emploi, l’ONUDI, le PNUD, l’OIM, la FAO et le BIT ensemble pour la création d’entreprise


30 hommes d’affaires en provenance d’Irak, du Liban et du Bahreïn opérant dans les secteurs du textile, agroalimentaire, électrique, mécanique, consulting, transport, trading, construction, intérieur design, presse et formation, participeront au Forum international des entrepreneurs organisé en partenariat avec les agences spécialisées de l'ONU (ONUDI, PNUD, OIM, FAO et BIT)*, en partenariat avec le ministère de l’Emploi et parallèlement au Salon pour la création et le développement technologique des entreprises.
Le ministère de l’Emploi associé à l’ONUDI et aux autres agences des NU marque ainsi son engagement ainsi que celui de ses partenaires en faveur de la jeunesse tunisienne pour atteindre les OMD (Objectifs du millénaire pour le développement) en incitant les jeunes entrepreneurs à participer au “Salon pour la création et du développement technologique des entreprises».

La manifestation verra la participation de plus de 170 exposants sur une surface de 3.500 m² répartie en 5 villages thématiques: Financement, Accompagnement, Conseils et expertise, Développement technologique et en espace produits des start-ups. De grandes aires de rencontres seront consacrées à 4 conférences qui s'ajoutent à 16 ateliers thématiques; des événements spécifiques seront aussi organisés, tels qu’une importante cérémonie d’ouverture, des prix, et des rencontres B2B.

Le forum international des entrepreneurs s’adresse aux entrepreneurs actifs dans les secteurs des services et de l’industrie. Il sera marqué par la présence d’experts nationaux tel Riadh Zghal, régionaux et internationaux, des représentants de la société civile ainsi que par des officiels des secteurs public et privé et sera clôturé par Mohamed Aghrebi, ministre de l’Emploi. Il débattra, entre autres des "Bonnes pratiques en matière de création d’entreprises et des success stories dans le milieu des affaires".

Le stand de 18m², sponsorisé par l’ONUDI/MDGF-un fonds financé en grande partie par la coopération espagnole- et le ministère de la Formation professionnelle et de l’Emploi permettra, entre autres, grâce à l’écran plasma aux organisateurs de projeter et présenter des programmes, des success stories, etc.

Sessions de formation en direction des jeunes aspirants entrepreneurs.
Deux sessions de formation sur les outils ONUDI/HP GET IT ainsi qu’un atelier sous le thème «Les jeunes et la création d’entreprises: Défis et bonnes pratiques», seront adressées aux jeunes porteurs de projets.

Des rencontres de partenariats entre les entrepreneurs (B2B) ainsi qu’un stand sponsorisé par ONUDI/MDG Fund et le ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle ont été prévues en marge du forum.
Pour les jeunes promoteurs qui viendront de l’intérieur du pays, les représentants des différentes agences internationales et nationales en charge de l’appui des jeunes à la création et le développement des entreprises, donneront toutes les informations demandées et utiles et les accompagneront lors des rencontres B2B.
On ne s’arrêtera pas en si bon chemin, la soirée du 14, un dîner de réseautage a été prévu et réunira les jeunes entrepreneurs et les représentants des banques, des institutions de soutien à la création d’entreprise, des organisations internationales ainsi que des associations du secteur privé.
La bataille pour la création d’entreprises et de l’emploi ne finira pas de sitôt. Les Nations unies s’y mêlent.
source: webmanagercenter

Nouvelles révélations sur la base militaire US en Algérie :

La station d'écoutes se trouve à Illizi
Cette fois-ci c’est l’hebdomadaire VSD qui remet le sujet sur le tapis. Avec des détails, des précisions, donc nouvelles révélations. Dans son édition du 7 au 13 octobre 2010, l’hebdomadaire français révèle que les Américains ont installé une base secrète dans le sud algérien, «un centre d’écoutes et d’interceptions de la National Security Agency (NSA), les «grandes oreilles» de l’Oncle Sam. Cette fois, la base ne se trouve pas à Tamanrasset, mais à Illizi, à 2000 km d’Alger.

Selon VSD, cette base se trouve non loin de l’oasis d’Iherir, à 200 km de Djanet. «Longtemps mise en doute, écrit le journal, l’existence de cette base est aujourd’hui «avérée par une bonne partie des services européens. A Washington, le Pentagone refuse de confirmer «officiellement» cette information, mais avoue du bout des lèvres qu’un détachement de GI est présent au bureau de la CIA à Tamanrasset. Il a même permis tout récemment au journaliste Jonathan Karl, de la chaîne américain ABC, de filmer le «sergent Mike» à l’entrainement avec ses douze bérets verts –les commandos de l’US Army – au milieu de soldats d’élite algériens dans les environs de Tamanrasset.»

L’existence de cette base américaine dans le sud algérien revient cycliquement au devant de l’actualité depuis quatre ou cinq ans, mais Algériens et Américains ont systématiquement botté en touche. L’hebdomadaire Le Canard Enchainé a remis une louche le 22 septembre dernier en affirmant que Washington a installé une base d’écoutes à Tamanrasset dans laquelle travaillent 400 «barbouzes» qui ne contentent pas d’écouter les téléphones cellulaires des terroristes d’Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) mais s’intéressent également aux conversations des forces armées algériens et celles du DRS. Qu’y a-t-il de nouveau sur cette base qui n’a pas été déjà écrit?

VSD révèle que c’est le président Barack Obama qui a convaincu son homologue algérien de la nécessité d’installer un centre d’écoutes dans le Sahara. Cette sollicitation a été introduite lors de la visite à Alger, le 22 novembre 2009, du général William E. «Kip», Ward, 60 ans, commandant en chef de l’Africom, le commandant des États-Unis pur l’Afrique «Reçu discrètement à la présidence de la République, il convainc Abdelaziz Bouteflika d’ouvrir une base d’écoutes sur le sol algérien. » L’argument du général? Une partie de ces interceptions téléphoniques et des informations recueillies par les radars bénéficiera aux autorités algériennes. Lors d’une conférence de presse tenue le 25 novembre à l’ambassade US à Alger, Ward jure qu’il n’y aura pas de base américaine en Algérie. Ce démenti de la part de Ward a été émis à la demande du président Obama. Mais précise, VSD, les choses n’en sont pas restées là. C’est Abdelmadjid Saheb, commandant de la 4ème région militaire, qui a été chargé de coordonner, côté algérien, l’acheminement du matériel et des équipements de la future base. Mr. Saheb effectuera ainsi quatre voyages aux États-Unis entre novembre 2009 et juillet 2010.

Le choix s’est donc porté sur la zone de l’oasis lutherie, située à 200 km de la frontière libyenne et à 120 km d’Illizi. C’est à Illizi que 32 touristes occidentaux avaient été enlevés en 2003 par un groupe terroriste dirigé à l’époque par El Para. Les antennes de la NSA, ajoute l’hebdomadaire, couvrent «une zone allant de Dakar (Sénégal) à Khartoum (Soudan), et d’Alger à Lagos (Nigeria). En toute discrétion, une petite armée secrète capte et intercepte la totalité du flux d’informations électroniques» (téléphones satellitaires, GSM, textos, mels, Twitter) de la région.»

VSD affirme encore que la surveillance de ce site a été confiée à une société de gardiennage basée à Pretoria en Afrique du Sud qui «emploie un certain commandant Damink, ancien des services de renseignements sous le régime de l’apartheid, aujourd’hui présenté comme spécialiste des réseaux islamistes dans le monde.» Toutefois, ces deux éléments rapportés par l’hebdomadaire ne sont pas nouveaux. L’existence de cette société de gardiennage ainsi que la présence de ce commandant Damink a déjà été mentionné dès …septembre 2003 par un site spécialisé dans les recherches sur le terrorisme.



12/10/2010

Des berlines très haut de gamme pour les fonctionnaires de l’Etat


C’est officiel. Les fonctionnaires de l’Etat ont droit à des véhicules de fonction haut de gamme dont la puissance dépasse 200 chevaux, selon un arrêté interministériel publié au Journal officiel. Signé par les ministres des Finances Karim Djoudi, de l’Environnement Chérif Rahmani, des Transports Amar Tou et de l’Industrie Mohamed Benmeradi, cet arrêté fixe les normes et spécificités applicables pour l’acquisition de véhicules administratifs affectés au service de l’Etat, des collectivités locales, des établissements publics à caractère administratif et aux institutions et organismes publics financés totalement sur le budget de l’Etat.

Selon l’arrêté, les véhicules officiels affectés aux grands trajets doivent avoir notamment une puissance supérieure ou égale à 200 chevaux, une cylindrée supérieure à 3.000 cm3 et être dotés de toutes les options de confort et de sécurité. Des caractéristiques correspondant aux véhicules très haut de gamme. Le texte a également défini les caractéristiques techniques des véhicules de fonction de catégorie 1 destinés aux grands trajets. Ces voitures doivent avoir une puissance comprise entre 170 et 220 chevaux et toutes les options de confort et de sécurité comme la climatisation régulée, les airbags, etc. L’arrêté a également défini les caractéristiques des voitures de fonction de catégorie 2 destinées également aux grands trajets. Ces véhicules haut de gamme doivent avoir une puissance comprise entre 160 et 220 chevaux et toutes les options de confort et de sécurité.

Le gouvernement veut que toutes les voitures destinées aux fonctionnaires soient de motorisation essence uniquement alors qu’officiellement il essaie de promouvoir des carburants propres comme le GPL ou le GNC. La publication de cet arrêté intervient après l’introduction dans la Loi de finances complémentaire 2010 d’une taxe annuelle de 300.000 dinars sur les véhicules de services des entreprises économiques dont le prix dépasse 2,5 millions de dinars.
tsa du 12/10/2010

Le gouvernement remet en cause une étude espagnole sur la pêche

Elle a été établie en 2005 pour évaluer l'état de la ressource.

Une étude espagnole élaborée en 2005 sur les ressources halieutiques en Algérie, la plus complète à ce jour, est remise en cause par le gouvernement. « Les procédés utilisés pour cette étude n’étaient pas fiables. Il faut revoir notre plan d’investissement en fonction d’une ressource claire. Nous devons être fixés sur les ressources que nous avons », a déclaré Abdallah Khanafou, ministre de la Pêche et de ressources halieutiques, invité mardi de la chaîne III de la radio nationale.

Selon l’étude espagnole, le stock « pêchable » algérien était estimé à 220.000 tonnes. « Cela ne veut pas dire que nous pêchions cette quantité. Notre production annuelle actuelle avoisine les 145.000 tonnes. Le ratio est très bas. C’est la raison pour laquelle les prix du poisson sont élevés », a dit le ministre. Selon lui, une évaluation sera faite de avant la révision du plan d’investissement. « Nous avons réalisé neuf ports de pêche et les capacités d’accostage ont été doublées. Nous avons 11 projets qui sont programmés. Nous allons faire un état des lieux de la flottille. Sur cette base, nous allons voir s’il faut injecter d’autres capacités », a-t-il précisé.

Selon lui, un bateau de recherche sera bientôt acquis pour étudier les capacités algériennes de pêche. « Des Algériens vont procéder à l’évaluation des ressources et à l’élaboration d’un plan de gestion de ces ressources. Nous allons nous donner du temps pour effectuer ce travail », a indiqué le ministre. Il a annoncé aussi qu’une révision de la gestion des ports de pêche sera faite. « Il est anormal que nous n'ayons aucun droit de regard sur les ports de pêche alors que la commercialisation et le transit du poisson se passent dans ces espaces portuaires. Il est temps que le ministère, qui peut jouer le rôle de puissance publique, gère ces ports pour une meilleure visibilité et pour une meilleure transparence de la commercialisation des ressources halieutiques », a expliqué Abdallah Khanafou.

D’après lui, la consommation nationale de poisson doit être prioritaire sur l’exportation. « Le ratio annuel de consommation est encore faible. Il est de 5,2 kg par habitant. Les ressources sont de plus en plus rares. Il faut réguler l’exportation en collaboration avec le ministère du Commerce. Il faut fixer un niveau quatitatif d’exportation pour chaque espèce », a-t-il souligné.
tsa du 12/10/2010

11/10/2010

Création d’un numéro d’identification nationale unique pour les tous Algériens


Les Algériens auront bientôt un numéro d’identification nationale unique (NIN). Institué par décret exécutif publié au Journal officiel, le NIN est porté sur les documents officiels d’identité, de circulation et de voyage des citoyens algériens, selon le texte. Il est attribué aux personnes physiques de nationalité algérienne et aux ressortissants étrangers nés en Algérie et y résidant régulièrement, selon le décret.

Le « NIN» est composé de dix-huit chiffres correspondant aux données d’état civil des personnes physiques comme le numéro de l’acte de naissance, le code de la commune ou le pays de naissance, le sexe, la naissance en Algérie ou à l’étranger.

tsa du 10/10/2010