30/09/2010

Le procureur de la République se saisit du dossier des dépassements concernant la CNAC de l’Oranie



La brigade économique territorialement compétente avait lancé des investigations en ce sens depuis plusieurs mois, et les résultats obtenus, tenus secrets à ce jour, mais qui ne laissent aucun doute sur les combines qui avaient secoué la Caisse local. L’un des indices les plus importants de ces prévarications, est la convocation du directeur-général de la Caisse d’assurance sur le chômage en personne, pendant le mois d’aout, lequel avait répondu aux questions des enquêteurs, qui ont tout de suite ficelé le dossier avant de le remettre au procureur de la République territorialement compétent.

Le dossier des dépassements constatés au niveau de la Caisse d’assurance sur le chômage vient de choir sur le bureau du procureur de la République auprès du tribunal de Sidi Bel Abbes. En fait, la direction régionale de Sidi Bel Abbes gère plusieurs wilayas de l’ouest, et administre des sommes d’argent très importantes. Les mêmes malversations ont été constatées au niveau de la Caisse d’assurance sur le chômage de Timouchent.



La brigade économique territorialement compétente avait lancé des investigations en ce sens depuis plusieurs mois, et les résultats obtenus, tenus secrets à ce jour, mais qui ne laissent aucun doute sur les combines qui avaient secoué la Caisse local. L’un des indices les plus importants de ces prévarications, est la convocation du directeur-général de la Caisse d’assurance sur le chômage en personne, pendant le mois d’aout, lequel avait répondu aux questions des enquêteurs, qui ont tout de suite ficelé le dossier avant de le remettre au procureur de la République territorialement compétent.



Selon des fuites, les premières constations ont déterminé des exagérations sur les factures, la remise de sommes d’argent à des individus qui n’ont aucun lien avec les chômeurs, le faux et usage de faux, pour ne citer que les chefs les plus importants, et ce concernant les deux Caisses, de Sidi Bel Abbes et de Timouchent.



Selon des sources proches du dossier, le directeur-général sera au moins accusé de non-dénonciation de crime économique, après la découverte il y a quelques mois, de l’exclusion de près de 2500 jeunes qui avaient bel et bien le droit de bénéficier des mensualités de la Caisse, mais qui avaient été injustement exclus, alors qu’à Timouchent, des harragas –immigrés clandestins vers l’Europe- avaient été inscrits sur les listes des chômeurs et de l’argent quittait la Caisse frauduleusement en leur nom.



Evidemment, la quasi-totalité des personnes impliquées dans ces malversations occupent des postes de responsabilité dans la Caisse d’assurance sur le chômage et seront principalement poursuivis par le chef de dilapidation de deniers publics.



La brigade économique, qui a travaillé sur le dossier depuis près d’une année, semble avoir réuni tous les indices et toutes les preuves pour opérer un véritable raz-de-marée dans la Caisse...
Echouroukonline.com



La Cnac lance un contrôle rigoureux pour l'amélioration de la qualité d'accueil des demandeurs d'emploi

 

Le directeur général de la Caisse nationale d'assurance chômage (Cnac), M. Ahmed Chawki Taleb, a indiqué, hier dans un communiqué de presse, que plusieurs visites inopinées seront prochainement effectuées au niveau de chaque agence Cnac des différentes wilayas, et ce afin d'assurer un contrôle rigoureux, notamment sur la qualité d'accueil des demandeurs d'emploi. Sur ce, il a déclaré qu'au niveau interne, "un contrôle sur la qualité d'accueil des demandeurs d'emploi sera prochainement introduit au niveau des agences de la Cnac". En insistant sur le fait que l'accueil doit jouer un rôle prépondérant dans la lutte contre le chômage et que le citoyen demandeur d'emploi doit être bien pris en charge. Pour rappel, le Directeur de la Cnac a attesté, dans un communiqué de presse du mois dernier, que la CNAC avait mis en place, en 2004, dans le cadre de la politique de lutte contre le chômage et de la promotion d'activités créatrices de richesses ciblant les personnes âgées de 35 à 50 ans, un dispositif de création d'activité qui est géré par ses services et qui a été adopté il y a quelques mois par le Conseil de gouvernement, auquel les jeunes chômeurs âgés respectivement de 30 ans au plus peuvent accéder ainsi qu'aux promoteurs qui veulent lancer des entreprises.

Aussi, il y a lieu de souligner qu'un autre changement qui a été effectué dans ce dispositif c'est le droit de s'inscrire auprès des services de l'Agence nationale de l'emploi (Anem) pour demander un emploi et surtout celui qui est intéressé, toutefois, par l'entrepreneuriat, qui est considéré, selon son point de vue, comme étant une mesure de taille. Par ailleurs, M. Taleb a affirmé qu'un programme de formation sur les techniques d'accueil a été lancé à Alger au profit de 49 agents d'accueil de la Cnac représentant les 48 wilayas. Néanmoins, il a tenu à préciser qu'à travers l'amélioration de la qualité d'accueil au sein de ces agences, ceci permet d'accorder davantage d'importance à la présentation du personnel chargé de l'accueil, autrement dit, leur aspect extérieur, cela permet aussi de gérer de manière effective et appropriée les relations avec les visiteurs ainsi que les demandeurs d'emploi.

D'autre part, le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh, avait insisté auparavant auprès des responsables du secteur de l'emploi au niveau local, sur l'importance d'apporter un intérêt particulier à l'amélioration de la qualité d'accueil des demandeurs d'emploi et de programmer des cycles de formation des agents chargés de cette mission au niveau local. Cependant, M. Taleb a tenu à expliquer que le rôle des agent d'accueil consistait plus particulièrement à diriger les visiteurs de la Cnac et à répondre ainsi à leurs préoccupations, soulignant, par la suite, que des conseillers animateurs ont pour mission orienter et d'accompagner les demandeurs d'emploi.

Fadhila B Lemaghreb 22-06-2010





29/09/2010

60% des Algériens préfèrent travailler dans une multinationale

Selon un sondage du site emploitic.com



Les multinationales sont la première préférence des demandeurs d’emploi algériens. C’est le résultat obtenu par le sondage effectué par le site algérien emploitic.com durant la période allant du 12 au 26 septembre. Pas moins de 60% des sondés ont ainsi affirmé vouloir travailler dans des multinationales “de par les avantages qu’elles offrent en matière de rémunération, de formation et de carrière”, comme indiqué par les rédacteurs du communiqué publié sur le site hier. Une préférence qui devance de loin les autres choix qui sont les administrations ou entreprises publiques et les grandes entreprises privées algériennes (15%) et les PME/PMI (5%). Les trois principaux critères des candidats concernant leurs choix sont les salaires élevés (64%), l’offre des formations de qualité (59%), et “emplois intéressants” (57%). Pour les secteurs les plus attractifs, les plus cités étaient “l’énergie, mines, matière première” (21%), l’“informatique, télécom, Internet” (19%) et l’industrie (14%). L’une des questions posées par les responsables du site concernait la sécurité de l’emploi et les résultats obtenus ont été édifiants, comme précisé sur le site “la sécurité de l’emploi est plus importante chez les femmes chez lesquelles ce critère est sélectionné par 51% des sondées contre 40% chez les hommes”. Il y est également précisé que “chez les universitaires, leur diplôme leur offrant une certaine garantie, l’aspect “sécurité de l’emploi” est légèrement moins déterminant dans leurs choix avec 55% des répondants”, alors que pour ceux n’ayant pas fait d’études supérieures “ce critère ressort chez plus de 58% d’entre eux”. Vomme l’a confirmé à Liberté, Djaffar Louai, co-fondateur du site emploitic.com, “les statistiques que nous avons présentées sont basées sur les données et audience du site qui sont plus de 15 000 visiteurs par jour, plus de 200 000 candidats inscrits, plus de 2 500 entreprises membres et plus de 7 000 postes d’emploi offerts en 2009”.
Quotidien liberté du Mercredi 29 Septembre 2010

Le Prix National 2010 de l'Innovation pour les PME


C'est parce que innovation rîme avec stratégie et pérénité, que les entreprises, en avance, investissent dans la recherche.

En Algérie, plusieurs experts s'accordent à dire que le potentiel du marché algérien est important " Il y a beaucoup de diplômés, beaucoup d’idées d’entreprises [...]" et pour celà, l'Algérie constitue un vivier potentiel en opportunités novatrices.

C'est à l'effet d'inculquer à nos managers, l'investissement dans la recherhce, que le Ministère de la PME//PMI, lance, pour la seconde année consécutive, un concours national de l'innovation en direction des PME Algérienne.

Conscient de l’importance capitale de l’appui à l’innovation dans nos PME, le Ministère de Petite et Moyenne Entreprise et de l’Artisanat a lancé la première édition du Prix National de l’Innovation pour les PME en 2009.

Ce Prix consiste en un concours ouvert aux entreprises de type PME opérant en Algérie. La gestion de ce prix est assurée par le Ministère de la Petite et Moyenne Entreprise et de l’Artisanat.
pour plus de détails sur l'organisation de ce concours, vous pouvez télécharger le manuel de candidature ici (document PDF)

L’Algérie face au problème des jeunes entrepreneurs


Intitulé The Day After Tomorrow: A Handbook on the Future of Economic Policy in the Developing World (Le monde de demain : Guide sur les orientations futures des politiques économiques dans les pays en développement), cet ouvrage révèle que près de la moitié de la croissance mondiale est aujourd’hui à mettre au compte des pays en développement. Et selon les projections actuelles, ceux-ci sont appelés à dépasser les pays développés en termes de poids économique à l’horizon 2015.



L’etude fait valoir que les pays en développement devraient tirer parti de la situation relativement plus saine de leurs finances publiques pour promouvoir une croissance qui profite à tous. Cela veut dire qu’ils assurent un meilleur ciblage de leurs programmes sociaux, qu’ils s’attachent plus à assurer l’égalité des chances pour leurs citoyens, et qu’ils établissent un climat des affaires propice à la création d’emplois dans le secteur formel de leurs économies.

Dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord, la crise économique se traduira probablement par 2,6 millions de pauvres de plus à l’horizon 2011, et par une aggravation du problème du chômage.

Pour que l’ensemble de la région puisse concrétiser l’énorme potentiel qui est le sien, il lui faut absolument ouvrir la porte à une nouvelle génération d’entrepreneurs privés et permettre aux femmes de jouer un rôle à part entière sur le plan économique.

Source : Communiqué de presse n°:2011/096/PREM
Contacts:
Washington : Alejandra Viveros + 1 (202) 473-4306, Aviveros@worldbank.org
Page source : http://web.worldbank.org/WBSITE/EXTERNAL/ACCUEILEXTN/NEWSFRENCH/0,,contentMDK:22714162~menuPK:51200699~pagePK:34370~piPK:34424~theSitePK:1074931,00.html


Le nouveau code de la commune


Le pouvoir de l’administration renforcé



Les espoirs suscités par l’élaboration d’un nouveau code de la commune s’effilochent à la lecture du projet de loi.



Réclamant plus de prérogatives pour assurer une meilleure gestion de la collectivité locale, les élus se voient réduits à de simples agents communaux, sans un réel pouvoir leur permettant d’entreprendre et d’agir dans l’intérêt de la population locale.



Le P/APC ne verra pas ainsi son pouvoir réhabilité à la faveur de ce nouveau texte. Au contraire, il sera supplanté par un tout puissant secrétaire général qui sera nommé dans les grandes communes de plus de 100 000 habitants par décret présidentiel et dans les petites communes par un arrêté ministériel. Le P/APC ne sera donc pas le maître de sa commune, comme c’est le cas dans les Républiques démocratiques.



Outre le poids du SG dans la gestion des affaires de la commune, le P/APC sera, en vertu du nouveau code, placé sous l’autorité directe du wali qui a le pouvoir de le démettre de ses fonctions sans l’aval de l’APC. L’article 116 souligne que lorsque le président d’APC refuse d’accomplir un des actes qui lui sont prescrits par les lois et règlements, il est mis en demeure par le wali. En cas de refus du président d’obtempérer à la mise en demeure, le wali procède à sa destitution d’office après avoir prononcé la suspension du président défaillant pour une durée n’excédant pas trente jours sans préjudice des sanctions prévues par la loi. Ce nouveau texte apporte un palliatif aux récurrentes dissidences au sein des assemblées communales qui se répercutent négativement sur le fonctionnement de la commune.



Ainsi, si dans l’actuel code, deux tiers des membres de l’assemblée locale peuvent retirer leur confiance au P/APC, le nouveau projet de loi exige pour ce faire le vote des quatre cinquièmes des membres de l’assemblée. En effet, l’article 85 stipule que pour des motifs graves, le président d’APC peut faire l’objet de retrait de confiance de la part des membres de l’assemblée. Dans ce cas, deux tiers des élus peuvent demander au P/APC de convoquer une session extraordinaire à cette fin. En cas de refus, le wali peut convoquer l’APC en session extraordinaire. Si la motion de défiance est consacrée par les quatre cinquièmes des voix, le P/APC est démis de ses fonctions sans préjudices de sa qualité d’élu. Le P/APC risque aussi d’être délogé s’il s’absente une semaine. Le wali a également le pouvoir d’adopter et d’exécuter le budget de la commune dans le cas de dysfonctionnement de l’Assemblée communale. Pour que la session de l’Assemblée communale se tienne en dehors des locaux de l’APC, il faut au préalable l’autorisation du wali. Une autorisation indispensable également pour la tenue des assemblées extraordinaires.



Autrement dit, le wali, nommé par décret présidentiel, sera le véritable dirigeant de la commune. Les élus ne seront que l’instrument. Le nouveau code communal est donc loin de réhabiliter l’élu et donner un sens à l’acte électoral. Pourtant, plusieurs partis politiques n’ont cessé de revendiquer le renforcement des prérogatives des élus. Lors de la publication de la première mouture de ce projet de loi en 2009, plusieurs responsables politiques avaient dénoncé un recul sur des acquis démocratiques durement arrachés. En effet, ils estimaient que donner plus de pouvoirs à l’administration au détriment des élus n’est pas le meilleur moyen pour consacrer la pratique démocratique.



Ils considéraient que l’administration, comme partout dans le monde, doit se contenter de jouer le rôle d’accompagnateur du processus de développement, de facilitateur, de régulateur, laissant aux élus de s’occuper du reste. Le nouveau texte organisant la commune n’apporte rien de nouveau en termes d’amélioration de la finance locale, dont l’insuffisance constitue un réel problème pour le développement des communes. celles-ci croulent sous le poids de la dette. En mars 2008, l’Etat avait pris la décision d’éponger les dettes des communes contractées entre 2000 et 2003. Le montant dégagé pour ce faire était de 22 milliards de dinars. En dépit de cet effort, près de 1300 communes sur 1541 souffrent toujours de déficits financiers et n’arrivent même pas à régler les salaires de leurs employés.



Ainsi, en 2007, la dette des communes s’élevait, selon les estimations du ministère de l’Intérieur, à 116 milliards de dinars. Les facteurs favorisant ces carences sont, entre autres, le faible apport des finances locales et de la fiscalité locale aux finances publiques. Selon de récentes statistiques, la fiscalité locale représente 230 milliards de dinars, soit 24% du montant global de la fiscalité ordinaire annuelle, qui est estimée à 955 milliards de dinars. Ces déficits financiers, dont souffrent la plupart des communes, sont, aux yeux de nombreux spécialistes, la conséquence directe de la politique de gestion budgétaire qui demeure centralisée. Le nouveau code de la commune n’apporte pas de remède à cette situation symptomatique de la mauvaise santé économique du pays. Une économie qui souffre encore de la centralisation de la décision.



El watan le 29.09.10



27/09/2010

Les vendeurs informels sèment la pagaille

Marché Taâni à Larbaâ à Blida
Les 200 habitants de la rue des frères Bouaichoum, située dans la périphérie immédiate du centre-ville de Larbaâ, ne savent plus à quel saint se vouer pour que soit mis un terme aux désagréments causés par le marché informel qui a pris des proportions alarmantes.

Les vendeurs à la sauvette ont squatté la quasi-totalité des accès menant aux habitations jouxtant le marché en question. Quotidiennement, de 7h à 13h, le marché Taâni se transforme, comme nous l’affirme les habitants de cette rue, en un lieu où le bon sens n’est pas de mise : drague, bagarres, insultes, drogue, vol à la sauvette... «Une grande partie de la rue principale est occupée par les charrettes des vendeurs informels, alors que le reste du passage est squatté par la cohorte de vendeurs occasionnels qui n’hésitent pas à vous coller en plein visage leurs babioles, histoire de vous inciter à les acheter», nous confie un habitant de la rue des frères Bouaichoum, l’air coléreux. Un autre habitant enchaîne : «C’est toujours avec beaucoup de difficultés que nous parvenons à accéder à nos habitations ou à stationner nos véhicules. On doit éviter toutes les bravades de ces vendeurs qui occupent tous les passages. Plusieurs fois, il y a eu des accrochages entre des habitants du quartier et des vendeurs, surtout en cas d’évacuation en urgence de malades graves, de blessés ou de femmes s’apprêtant à accoucher.»

«L’hygiène n’existe plus», déplore un autre habitant qui affirme que le décor de ces lieux, après le départ des vendeurs-squatteurs, est plus que désolant. «Les détritus et la saleté laissés en fin de journée rendent cette rue d’une insalubrité inquiétante, ce qui est à l’origine de la prolifération des insectes, des chiens et des rats qui rodent partout. Et dire que toutes les requêtes faites aux autorités locales sont restées sans réponse à ce jour, alors que les services de police donnent l’impression de ne pas vouloir de confrontation avec ces marchands», déclare avec colère un autre riverain. Les citoyens concernés font état d’une lettre ouverte adressée au wali de Blida et depuis, ils ne cessent d’attendre des mesures concrètes en leur faveur.
El watan du 21.09.10

Nouvelles mesures pour booster l'emploi


Dispositif Cnac à Blida
La direction régionale de la Caisse nationale d'assurance chômage (CNAC) de Blida a organisé, lundi dernier, une journée d'information sur les derniers amendements des textes réglementaires régissant le dispositif de prise en charge des chômeurs promoteurs.



Dans une rencontre avec la presse, le directeur régional de la Cnac, Hadid Noureddine, a expliqué en détail les nouvelles mesures induites par ces amendements, dont celle touchant la tranche d'âge des chômeurs éligibles à ce dispositif, désormais rabaissée de cinq ans. Elle est ainsi fixée entre 30 et 50 ans, au lieu de 35 à 50 ans auparavant. Le même responsable a expliqué cet amendement par la nécessité d'adapter les critères d'âge à l'évolution de la situation économique et aux besoins des demandeurs en vue de faire bénéficier du dispositif CNAC les jeunes cadres, dont les jeunes universitaires en chômage. Parmi les autres conditions, le postulant doit avoir la nationalité algérienne et être inscrit au moins un mois auprès des services de l'ANEM. Concernant les conditions de financement, le montant maximum de l'investissement est toujours fixé à 10 millions de dinars.



La nouveauté est qu'il y a deux niveaux : le premier prévoit, pour un montant inférieur à 5 millions de dinars, un apport personnel de 5%. 25% sont accordés par la CNAC et les 70% qui restent sont financés par la banque. Le deuxième prévoit, pour un montant supérieur à 5 millions de dinars, un apport personnel de 10 %, la Cnac offre 20% et la banque 70% du montant représentant le coût du projet. Parmi les avantages supplémentaires accordés, il y a la formation des chômeurs. Autre nouveauté à signaler, l'implication des cinq banques publiques au sein du comité de sélection, de validation et de financement en vue d'accélérer l'examen des dossiers et de lever les obstacles bureaucratiques. Ce comité doit se réunir tous les 15 jours. Les dossiers de projets retenus sont sanctionnés par une attestation d'éligibilité et de financement. Il est à noter que depuis le lancement de ce dispositif d'emploi, l'agence de Blida a permis, selon ses responsables, la création de 935 entreprises, dont 263 durant les huit mois de l'année en cours, soit 28% de l'ensemble des entreprises créées.
el watan du 09 septembre 2010



Les Journées emploi-formation-création d’entreprises prévues à Oran


L’Institut de développement des ressources humaines (IDRH), une école de management, organise en son siège à Canastel (Oran), les 28, 29 et 30 septembre 2010, les Journées de l’emploi-formation-création d’entreprises au profit des jeunes diplômés et des créateurs d’entreprises, a indiqué L’IDRH dans un communiqué parvenu à notre rédaction.

La finalité de ces rencontres, ajoutent les organisateurs, est «d’offrir aux jeunes diplômés l’opportunité de découvrir les conditions et parcours de création de son entreprise ou de recherche d’emploi dans le contexte algérien». A ce titre, un riche programme d’animation a été élaboré. «Le panel d’experts formateurs, tous des professionnels, dédiés à l’animation de ces journées, insistera en particulier sur la formation des jeunes à l’élaboration des stratégies d’entrée dans le marché de l’emploi ou de démarches de création de son entreprise, en s’appuyant sur les incitations et facilités offertes par les différents dispositifs d’aides publiques (ANSEJ, CNAC, etc.) Les dimensions pratiques et l’adaptation de ces stratégies aux contexte et contraintes de l’environnement national seront particulièrement mises en relief «, précise le communiqué de l’IDRH.

En outre, une exposition sur le panorama des emplois dans les filières de gestion où l’on recrute le plus est au programme. Le premier jour, le fondateur et président-directeur général du groupe Cevital, Issad Rebrab, «clôturera les actes de ces journées en partageant son parcours de créateur d’entreprises lors d’une conférence-débat ouverte au public intéressé sur le thème Entreprendre en Algérie : l’expérience d’un leader» à la salle des conférences Mahmoud Darwich de l’Institut, situé au 18A, rue Zighout Youcef- Canastel (Oran), selon les organisateurs. La seconde journée sera consacrée à «la présentation en faveur aux chefs et cadres d’entreprises publiques et privées le programme des cycles de formation continue destiné aux entreprises et aux administrations de l’année 2010/2011.

Le troisième et dernier jour sera l’occasion du lancement du cycle de conférences «Entreprendre en Algérie : l’expérience d’un leader» animée par le patron de Cevital. Enfin, l’opportunité sera offerte aux jeunes diplômés de «déposer leur candidature pour une éventuelle sélection-recrutement par les entreprises qui sollicitent l’IDRH chaque année dans ce domaine», conclut le communiqué de l’IDRH.
el watan le 27.09.10 par CCI/SA

Faillite du dispositif Ansej : 50% des entreprises ont disparu


Malgré un dispositif légal et réglementaire jugé très favorable à la création de micro-entreprises en tant que moyen d’aide aux chômeurs, le manque de suivi et d’accompagnement des bénéficiaires induit, dans la majorité des cas, une mort certaine des entreprises.



Ainsi, selon M. Djerrad, commissaire aux comptes et président de l’Union des experts-comptables d’Algérie, « plus de 50% des entreprises créées dans le cadre des dispositifs du micro-crédit finissent par disparaître ». C’est une évaluation qui reste « mesurée » et « en deçà de la réalité », nous confie par ailleurs M. Djerrad. Ce dernier a laissé entendre que le chiffre réel de mortalité des entreprises relevant des mécanismes de soutien à la création d’emploi est beaucoup plus important. Outre le manque d’accompagnement des jeunes promoteurs, il existe également, selon l’orateur, un autre facteur qui induit le manque d’efficacité de ces dispositifs.



Il s’agit, selon M. Djerrad, de l’absence de contrôle des institutions en charge d’appliquer les dispositifs de création de micro-entreprises. « Les dispositifs sont extraordinaires sur le plan réglementaire, mais en pratique, il n’y a ni suivi ni contrôle de ces dispositifs et des entités qui les gèrent », a-t-il affirmé. « Celles-ci n’ont aucun compte à rendre, ce qui rend impossible toute évaluation crédible », insiste le commissaire aux comptes, qui pose aussi le problème « des taux dérisoires de remboursement des crédits alloués aux chômeurs et du manque flagrant de transparence ». M. Djerrad en veut pour preuve l’absence de bilans d’évaluation des dispositifs existants.



Il faut dire, en effet, que lors de la table ronde, 19 Octobre dernier, consacrée à la micro-finance et  organisée dans le cadre du forum d’El Moudjahid, les intervenants étaient dans l’incapacité de fournir les bilans récents des dispositifs de micro-crédit. Ainsi, le représentant de l’Ansej s’est contenté de renvoyer la presse au seul bilan publié par son organisme et datant de 2005 ! Un bilan qui faisait ressortir alors un taux de mortalité de 20 à 25% des entreprises créées dans le cadre de l’Ansej.



Une évaluation qui est de toute façon dépassée et qui, de surcroît, ne semble pas du tout en phase avec la réalité. Sur le terrain, beaucoup d’entrepreneurs aidés par l’Ansej – ou par les autres dispositifs de micro-financement – échouent en cours de route, restent dans l’informel ou refusent de rembourser le crédit. « Le problème des crédits impayés est difficile à résoudre », nous dit M. Djerrad, soulignant que les bénéficiaires ont en général le sentiment que le crédit est « un droit », voire « un don de l’Etat ».



Les organismes se voient donc démunis face au faible taux de recouvrement, les procédures judiciaires sont longues et coûteuses par rapport au faible taux d’intérêt du micro-financement et les résultats des procédures incertains. Lors de la table ronde sur la micro-finance, les participants ont relevé également le problème de l’absence d’une institution spécialisée dans la gestion du micro-crédit (IMF).



Cette institution devrait pourtant permettre à l’Etat, selon les spécialistes, de se charger uniquement de la politique du micro-crédit en tant qu’outil de développement économique des populations défavorisées et du contrôle de l’activité de micro-finance pour éviter les abus et la corruption, laissant à l’IMF – qui travaille avec les ONG, les associations et des bureaux d’études spécialisés – le soin d’accorder et de rentabiliser les crédits en vue de créer une véritable dynamique de micro-finance.

source: el watan du 20/10/2009

Scandale à l’Ansej d’Oran 70 milliards de centimes dans la nature


Les faits sont gravissimes et jettent le discrédit sur le système de soutien à l’emploi de jeunes, de plus en plus décrié par ceux qu’il est censé aider. Une quarantaine de jeunes promoteurs porteurs de projets soutenus par l’Ansej sont dans le désarroi. Ces derniers qui avaient rempli toutes les formalités pour l’acquisition de bateaux de pêche en 2005, sont à ce jour au point mort.



Les embarcations qu’ils avaient commandées auprès d’un constructeur, qui en a pourtant encaissé le prix fort, n’ont pas encore vu le jour.


Et pour ajouter au drame de ces jeunes, les banques ont commencé aujourd’hui à réclamer le remboursement des crédits contractés.


Ces derniers ont bénéficié de l’aide de l’Agence nationale de soutien à l’emploi de jeunes dans le cadre du programme présidentiel.


Conformément à la réglementation en vigueur, ils se sont acquittés des 10% représentant l’apport personnel du promoteur (un montant de 1 million de dinars, ndlr), ce qui leur ouvrait droit, après fourniture du dossier, à un soutien à hauteur de 20% de l’Ansej, le reste étant financé par le biais de crédits bancaires, Badr et CPA.


«Après avoir rempli toutes les conditions, il ne nous restait que la réception de nos petits métiers de pêche pour lancer notre activité. Mais depuis 2005, le constructeur, payé à l’avance à raison de 20 à 30 millions de dinars pour chaque bateau, n’a livré aucune unité», diront des promoteurs qui ont déposé une plainte contre lui le 1er février auprès du procureur de la république près le tribunal d’Aïn El turck.


Et pour ajouter au malheur de ces derniers qui ont été gavés de promesses depuis la finalisation de leurs dossiers, le délai accordé par les banques pour le remboursement des crédits qu’elles ont octroyés est arrivé à échéance.


«Nous sommes des promoteurs, chômeurs et redevables de grosses sommes, quelle ironie du sort», écriront les plaignants dans la requête adressée au représentant du parquet. De plus, les banques menacent de retirer les avantages accordés dans le cadre de l’Ansej, estimant que les délais réglementaires sont largement dépassés. Elles menacent même de revoir à la hausse les taux d’intérêt des crédits», affirme la même source.


Ni service fait ni retenue de réserve


L’entrepreneur qui devait livrer ces embarcations a encaissé la totalité du montant de la commande qui comptait près d’une quarantaine d’unités de pêche.


La question que se posent les promoteurs est comment le constructeur a pu bénéficier de cette manne financière sans avoir satisfait à une procédure de «service fait». «L’usage veut qu’une commande ne soit honorée qu’une fois le service fait ou la marchandise livrée.


Et même dans certains cas, il existe des retenues de réserve qui oscillent entre 20 et 30% du montant du marché et qui ne sont levées qu’une fois le marché clôturé», affirme notre source, précisant que leurs nombreuses tentatives de pousser le constructeur à honorer ses engagements ont buté sur une indifférence totale. «L’entrepreneur a profité de notre naïveté puisque notre relation avec lui sent l’arnaque.


Nous avons signé nos contrats avec une entreprise, et avec le temps, il l’a mise en faillite et constitué une autre Sarl au nom de son épouse. Et aujourd’hui nous sommes ballotés entre ces deux entreprises sans avoir nos bateaux», affirment ces derniers qui précisent que depuis quelques jours, le constructeur est aux abonnés absents puisqu’il est annoncé par ses proches à l’étranger.


Des chantiers sous-loués


Les jeunes promoteurs s’interrogent sur les garanties que présentait ce constructeur pour les berner et se jouer de toutes les barrières légales. «Figurez-vous que les deux chantiers à Ghazaouet où devaient être construits nos embarcations ne lui appartiennent même pas. Ils étaient loués à des particuliers qui lui réclament depuis quelques mois les montants des loyers» affirment nos interlocuteurs.


Une source proche de l’Ansej a reconnu les faits reprochés au constructeur tout en nous invitant à nous reprocher du chef du service contentieux, un responsable qu’on nous a présenté comme serviable mais que nous n’avons pas pu approcher, car étant toujours absent, selon une secrétaire de la direction régionale d’Oran.


Cette affaire, qui ne semble pas être un fait isolé, remet à l’ordre du jour le débat sur les aides de l’Etat à l’emploi qui profitent souvent à ceux qui n’en ont pas besoin. Les jeunes chômeurs, véritables dindons de la farce, s’endettent pour initier des projets, de véritables châteaux en Espagne qui ne verront pas le jour pour différentes raisons, mais qui échappent souvent à la volonté de ces pauvres malheureux.

in: Le Temps d’Algérie du 16 Février 2010



Plus de 320 entreprises créées par l’ANSEJ


Relizane (
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Ces entreprises représentent près de 69% du nombre de projets, estimé à 403 dossiers pour lesquels les banques ont accordé leur financement, ont indiqué les mêmes sources, soulignant que le nombre d’entreprises créées durant cette période a enregistré une augmentation de 15% par rapport aux projets concrétisés en 2009. Ces projets ont été créés dans les secteurs du bâtiment, de l’industrie, des services, de l’agriculture et des métiers et ont généré près de 750 postes d’emploi permanents.



L’ANSEJ a accueilli, depuis le début de l’année en cours, 767 dossiers émanant de porteurs de projets, dont 720 ont été agréés par la commission de wilaya concernée, selon les responsables de l’ANSEJ. En plus de la création d’entreprises, la même période a enregistré des opérations de financement, d’extension de huit entreprises dans le cadre du financement bipartite et tripartite, ce qui a offert de l’emploi à une trentaine de personnes. Parallèlement, l’ANSEJ œuvre à former des promoteurs dont le nombre a atteint, depuis début 2010, plus de 200 jeunes, et à programmer des journées d’information à leur intention. Une annexe de l’ANSEJ a été ouverte la semaine dernière dans la daïra de Yellel s’ajoutant à celles déjà opérationnelles à Ammi Moussa et Oued Rhiou.

Départ massif de harraga

De la wilaya de Chlef, AHD 54 interpelle le président de la République
À l’instar de la population, le bureau de wilaya de AHD 54 est extrêmement préoccupé par l’aggravation du chômage et son corollaire "les départs massifs de harraga" vers l’autre rive de la Méditerranée.


Dans une lettre adressée au président de la République, dont une copie a été remise à notre bureau, il demande une intervention urgente des hauts responsables du pays pour mettre fin au phénomène qui prend des proportions alarmantes. D’après la représentation du parti, des centaines de jeunes tentent régulièrement l’aventure, au péril de leur vie, faute de débouchés dans les différents secteurs. Il ne se passe pas une semaine sans que l’on n’enregistre des vagues successives de candidats à l’immigration, le littoral n’étant situé qu’à 50 km du chef-lieu de wilaya. Par conséquent, elle propose des solutions urgentes, comme la création de zones d’activités et de zones industrielles dans la région. Ces espaces, qui font grandement défaut dans la wilaya, sont susceptibles d’intéresser les jeunes chômeurs et de créer des centaines d’emplois, est-il souligné.

El watan du 27/09/2010

300 nouveaux locaux pour les chômeurs

Les autorités locales indiquent que les futurs acquéreurs doivent être éligibles au dispositif de soutien à l’emploi des jeunes initié par l’ANSEJ, la CNAC et l’ANGEM. Le dispositif d’aide aux jeunes promoteurs, a-t-on expliqué, est assorti de diverses mesures avantageuses telles que l’exonération des taxes fiscales et parafiscales et la réduction des frais de loyers. Plus de 2500 locaux similaires ont été réalisés jusqu’alors à Sidi Bel Abbès sur un programme global de 4212 locaux lancé à travers les différentes communes de la wilaya.


information faite à partir d'El watan du 27/09/2010.

07/09/2010

L'APN une caisse de raisonance

L’APN est moins perçue par les citoyens comme une institution de proposition et de contrôle que comme une simple chambre d’enregistrement du pouvoir Excécutif.

Demain jeudi 08/09/2010, les députés sont convoqués pour l'ouverture de la session parlementaire d'automne et ce qui les attend n'est pas réjouissant, du moins pour ceux qui ont encore à cœur leur métier «d'élus du peuple» : lever le plus haut possible les mains en signe d'adoption des dernières ordonnances présidentielles et s'interdire de dire mot sur leur contenu, le débat n'étant possible que lors de l'examen des projets de lois.


La frustration sera à son comble lorsque passera l’ordonnance portant la loi de finances complémentaire 2010 comprenant des dispositions lourdes de conséquences sur le fonctionnement de l'économie et sur les institutions. Ainsi, les députés n'auront pas la possibilité d'exprimer leur opinion sur les «nouveau rôles» dévolus à la Cour des comptes et à la Banque d'Algérie : celles-ci auront-elles la possibilité de retrouver un jour leur autonomie et leur indépendance confisquées par l'Exécutif ? Les parlementaires n'auront également pas l'occasion de faire l'évaluation critique de l'impact du crédit documentaire sur les entreprises nationales. Ces dernières ont eu à affronter une année extrêmement difficile du fait de l'introduction par l'Etat de cet outil de contrôle financier. Seul un léger assouplissement a été introduit lors du récent Conseil des ministres.

Pourquoi cette généralisation du recours aux ordonnances qui signe l’effacement du Parlement de la vie publique ? C'est la volonté du président Bouteflika qui n'a jamais caché son hostilité pour ce type de représentation populaire qu’est le Parlement issu de l'entrée de l'Algérie dans le multipartisme. Ne pouvant la faire disparaître, car c’est un acquis de l’histoire, il a choisi de la dompter et d'en faire un instrument de sa politique, sa préférence allant toujours vers l'Etat jacobin, un pouvoir politique central fort autour d'un seul homme : le président de la République. Bouteflika a tranché dès le départ : il ne peut y avoir d'autre source de pouvoir politique que la sienne. Aucune place n'est à concéder aux contre-pouvoirs sauf celle de donner l'illusion à l'opinion publique internationale que l'Algérie est un pays démocratique. La classe politique a été conduite, du fait du rapport de forces, à se soumettre au diktat présidentiel.

Allégeance totale à l’Excécutif

Le Parlement ne peut avoir d'autre rôle que d'avaliser ses décisions sans l'ombre d'un débat quelque peu critique ou d'un léger amendement aux textes qu'il lui soumet. Après des présentations de programmes tout à fait formelles devant l’institution, le gouvernement ne se sent plus tenu depuis trois ans par l'obligation constitutionnelle de le faire. Les députés n'ont connaissance de l'activité gouvernementale qu'à travers quelques rares projets de lois, des questions orales et à la faveur de la présentation de la loi de finances en fin d'année, généralement présentée en vrac et vite expédiée. L'APN ne sait pas où va l'argent qu'elle débloque en fin d'année et n'a aucune prise sur les ministres en cas de défaillances ou lorsque des scandales éclatent.

S'ils osent quelques critiques en privé sur l'abus d'ordonnances, les parlementaires n'ont jamais organisé une quelconque fronde. Mieux, aucune des ordonnances proposées, toutes ces dernières années, n'a été rejetée. La raison ? Certes l'allégeance totale à l'Exécutif, mais aussi la crainte de subir le courroux présidentiel préjudiciable à une carrière dorée au sein de l'institution du boulevard Zighout Youcef.

Les avantages financiers concédés aux députés ont fait un temps scandale, ils ont vite été compris comme étant la contrepartie sonnante et trébuchante à la soumission à l'Exécutif. Les troupes obéissantes se recrutent essentiellement au sein de «l'Alliance présidentielle». Au printemps dernier, le FLN avait tenté d'ouvrir une petite brèche à travers une proposition de loi criminalisant le colonialisme. Initié par 150 députés, ce texte a été superbement ignoré de l'Exécutif, gêné dans sa diplomatie mitigée en direction de la France par ce type de démarche. Pour maintenir le Parlement aux ordres, l'Exécutif dispose d'une pièce maîtresse au sein de l'institution : le bureau et son président.

Lorsque des voix discordantes apparaissent, notamment au sein de l'opposition, ce sont ces deux instances qui, les premières, mettent le holà. Régulièrement sont enregistrées des confrontations avec des élus du RCD, un des rares partis qui se bat encore pour la crédibilité de l'institution.

Conforté par tout ce dispositif et par la culture de la soumission au sein du Parlement, le président de la République n'a jamais jugé utile de recourir à la dissolution, sauf proférer des menaces pour davantage le brider. Pourquoi dissoudre le Parlement, ainsi que le réclame Louisa Hanoune, pour on ne sait quelle raison, alors qu'il lui est totalement acquis ?
Ali Bahmane édition d'El watan du 08/09/2010

Une génération sacrifiée

Retour sur une génération d'algériens sacrifiée, celle des jeunes de 1988. Au travers de ce reportage, nous remarquerons que peu parmi eux (parmi nous) arlaient de harga, ... de désespoir et que par contre plusieurs parmi eux et elles avaient les yaux qui brillaient d'espoir même si les problèmes existaient déjà.
Ils ne savaient pas ces jeunes-là que les espoirs d'un avenir meilleur dans leur patrie qu'ils chérissaient dans leurs coeurs allaient être broyés par les fourches caudines d'une part du pouvoir assassin civils et militaires et d'autres part d'extémistes ayant cru détenir le droit défendre la société.
 Ils ne savaient pas ces jeunes-là qu'ils allaient être enrolés, égorgés, dynamités, arrêtés, interpellés, torturés, violentés suppliciés quand d'autres seront recherchés et traqués par les services de la répression .
 
Voici un instantané du contexte social dans lequel évoluaient ces jeunes lycéens et universitaires quelques semaines avant le déclenchement des premières révoltes d'octobre 1988.

Elite sacrifiée

C'est en se gardant de toute complaisance à l'égard de l'action gouvernementale que le Conseil national économique et social (CNES), de 1996 à 2005, a gagné en crédibilité au grand bénéfice de l'économie nationale. Ce fut l'empreinte de Mentouri, aux côtés de hauts cadres et managers de grande compétence. Mais au plus fort de son ascension, le CNES a été décapité, le pouvoir politique ne pouvant supporter davantage la charge critique de ses rapports semestriels, pourtant de grande valeur scientifique. L'institution a entamé, dès ce moment-là, sa descente aux enfers, tandis que Mentouri fut réduit à la traversée du désert, alors qu'il pouvait encore beaucoup donner au pays. Son cas est loin d'être isolé au sein de cette race de fonctionnaires qui avaient fait le choix de travailler au service de l'Etat, mais tout en gardant leurs libre arbitre et distances avec le pouvoir politique. Ils sont des milliers, d'ex-chefs de gouvernement à des cadres d'exécution en passant par des ministres et des directeurs centraux, à avoir à un moment ou un autre payé le prix de leur indépendance et de leur droiture professionnelle et morale.




La plupart de ces commis de l'Etat, en pleine force de l'âge, ont été mis à la retraite de manière anticipée. Si certains ont mis leur savoir-faire au service du privé, beaucoup ont été réduits à tuer le temps comme ils peuvent. Toute une élite sacrifiée alors qu'elle a été formée à l'ancienne école, un énorme gâchis pour un pays en construction. C'est là aujourd'hui le cœur du problème de l'Etat algérien : transformé en appendice du pouvoir politique, voire en instrument entre ses mains, il est vidé de ses vraies compétences et il est fui par les jeunes cadres ambitieux en quête d'emploi. Ces derniers lui préfèrent le secteur économique, redoutant la perspective d'une mise au placard ou d'un limogeage brutal sans recours.



Toutes les institutions étatiques, nationales et locales, ont été mises en coupe réglée depuis 1999. Le moment fort de la confiscation est sans conteste les élections présidentielles. Au service du candidat-président Bouteflika, elles ont largement contribué à sa victoire. Ses adversaires malheureux n'ont eu droit qu'aux affichettes et aux minutes télévisées fixées par la réglementation électorale. Le gouvernement lui-même n'a pas échappé à cet accaparement comme d'ailleurs la télévision publique et les institutions censées assumer un rôle de contre- pouvoir. La Cour des comptes a été réduite au silence par le président de la République par le simple fait que cette institution lui rappelle de mauvais souvenirs. Quant à la justice, elle est bâtie de telle manière que les juges et les magistrats n'aient aucune possibilité d'agir avec indépendance. Les hommes de savoir et d’intelligence ont depuis longtemps déserté leurs universités.



Ali Bahmane édition d'El watan du 07/09/2010