24/07/2012

De jeunes promoteurs devant le tribunal

Gestion des microcrédits à Tamanrasset

 
Après trois ans d’exercice seulement, nombreux sont les jeunes promoteurs qui, n'ayant pas abouti aux résultats escomptés, se trouvent confrontés à des problèmes encore pires que le chômage : le risque de poursuites judiciaires.

Pendant presque six mois, ils ont traîné leurs guêtres dans l’agence de gestion des micro crédits de Tamanrasset pour bénéficier du précieux aval de la commission qui marque la fin du cauchemar de désœuvrement qui hantait leurs esprits.
Après trois ans d’exercice seulement, nombreux sont les jeunes promoteurs qui, n'ayant pas abouti aux résultats escomptés, se trouvent confrontés à des problèmes encore pires que le chômage : le risque de poursuites judiciaires. Leurs projets se sont avérés non viables en raison des bilans déficitaires, ce qui justifie leur incapacité de rembourser les prêts contractés auprès de la Banque nationale d’Algérie (BNA) de Tamanrasset.
Celle-ci, sans chercher d’autres alternatives, a directement intenté une action judiciaire à leur encontre. Par malheur, du statut de chômeur, ils sont passés à celui d’accusé. “La banque m’a octroyé un crédit d’un peu plus de 270 000 DA pour ouvrir un bureau de prestations informatiques. Ce qu’il faut savoir d’abord, c’est que les équipements dont j’avais besoin ont été acquis une année après l’accord du financement. Je me suis trouvé ainsi contraint de payer les charges fiscales et parafiscales alors que mon activité n’avait pas encore démarré.
C’est inconcevable pour un diplômé chômeur qui n’arrive pas à se payer un café. Au début, j’avais commencé par régler mes dettes. Je n’avais pas de quoi rembourser le prêt de la banque, comme c’est le cas pour nombre de jeunes qui ont réalisé des projets à coups de millions et qui ont fini par débourser de leurs propres fonds”, déplore El-Kheire Mohamed, un promoteur qui a bénéficié d’un microcrédit en 2006. Et de renchérir : “En 2009, j’ai adressé à l’Angem un compte rendu de la situation financière de mon entreprise qui allait de mal en pis. Je n’avais même pas de quoi payer une rame de papier en caisse. Alors comment veut-on que je rembourse ma dette à l’échéance prévue ?
C’est impossible.” Un autre promoteur, E. Hichem, en brandissant la liste des jeunes bénéficiaires du crédit dans le cadre du même dispositif et la convention cosignée entre lui et le chargé des études de l’Angem, a tenu à expliquer que “parmi les vingt jeunes concernés par cette histoire de non-remboursement des prêts contractés auprès de la BNA, seuls quatre promoteurs sont poursuivis en justice.
On regrette le népotisme de l’organisme financier qui prétend appliquer la loi en versant complètement dans la partialité.
Quand j’ai eu l’aval de la commission d’approbation des dossiers, on m’a assuré à l’Angem, conformément à l’article 04 de la convention souscrite, qu’en cas de non-remboursement du crédit, le fonds de garantie de l’agence s’engage à rembourser 85% des créances restantes”.

Plus de 100 promoteurs redevables : “La banque ne réclamera ainsi auprès du souscripteur que 15%.
Ce n’est pas le cas malheureusement, puisque pour un prêt de 273 000 DA, je me trouve obligé de rembourser plus de 331 000 DA.” Le directeur de la BNA de Tamanrasset a été clair à ce sujet : “Si au bout de la troisième échéance, le souscripteur ne rembourse pas son prêt, une procédure contentieuse sera engagée contre lui. Actuellement, on comptabilise plus de 100 promoteurs redevables ayant bénéficié des différents dispositifs d’aide à l’emploi des jeunes dont le montant des prêts s'évalue à 80 millions de centimes. Je n’attends certainement pas que le fonds de garantie rembourse cette somme, puisque toutes les démarches entreprises pour régler ce problème sont restées vaines.
Chaque fois, on argue des dossiers incomplets pour échapper à cette situation. Les promoteurs ayant fait banqueroute doivent dresser le bilan déficitaire de trois exercices comptables appuyé du PV de constatation d’un huissier de justice. à partir de là, on arrête les procédures contentieuses engagées contre eux.”
Au passage, le directeur de la BNA n’a pas manqué de signaler que “l’origine de cette situation problématique revient à l’Angem qui ne fait ni contrôler ni suivre les opérations de recouvrement et les échéanciers des promoteurs qui n’ont, à ce jour, pas remboursé leurs prêts juste parce qu’ils ont un lien de parenté ou partagent certaines affinités avec le coordinateur de cette agence”. Pour plus d’explications, nous nous sommes rapprochés du coordinateur de l’Angem, Ba brahim Abderrahmane, qui a, de son côté, expliqué : “Depuis 2005 à ce jour, on n’a jamais poursuivi quiconque en justice. La BNA a trop précipité la procédure, car avant de choisir la voie de la justice, elle aurait dû récupérer le matériel du promoteur et le vendre aux enchères.
Les clauses de la convention signée entre la banque, le Fonds de garantie et l’Angem sont claires. En cas de non-remboursement du prêt, la banque doit transférer le dossier intégralement au fonds pour qu’il se charge de la dette. Malheureusement, la BNA ne fait pas son travail convenablement, puisque les dossiers transférés sont incomplets. Nous avons vainement saisi le directeur de cet organisme pour compléter les pièces manquantes.” Et pour mieux situer les responsabilités, il a précisé que “la banque assume entièrement les conséquences de ses actes”.
 Par : RABAH KARECHE liberté du 24/07/2012

11/07/2012

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