21/12/2010

Présidentielle 2014 c'est déjà demain

Grandes manœuvres : c’est parti !
 
 
Le sujet avait occupé une grande partie des travaux du conseil national du RCD tenu le 14 octobre 2010 à Zeralda.
 
Les informations remontant de l’ensemble des wilayate signalent toutes le réveil de réseaux dormants des officines. Parallèlement, le clan présidentiel relance sa stratégie d’approche en direction des clientèles qui lui sont acquises (zaouïas, opérateurs économiques…).
 
Depuis deux semaines, l’emballement se précise. Une « organisation nationale pour la défense de la paix », agrée en 1994, vient d’être réanimée dans toutes les wilayate. Elle délivre des cartes numérisées avec photos barrées de deux trais rouge et vert et portant la mention « il est demandé à toutes les autorités civiles et militaires de faciliter la tache aux porteurs de cette carte ».
 
Une autre structure dénommée « comité national pour combattre les fléaux sociaux » vient d’être lancée. Pour obtenir leurs cartes, les adhérents doivent remplir un formulaire et se présenter devant les services de sécurité (DGSN, Gendarmerie nationale, DRS) et s’engager à collaborer avec eux. Ces adhérents sont grassement payés.
 
Ces opérations ne sont généralement lancées qu’à l’approche d’élections présidentielles.
 
A un autre niveau, le RCN (Rassemblement pour la Concorde Nationale) lancé pour vulgariser la démarche du chef de l’Etat connait quelques turbulences. Initialement piloté par Said Bouteflika, il semble débordé par les initiatives dont les auteurs échappent à son emprise. Un rassemblement tenu à Ouargla le jeudi 25 novembre 2010 a été aussitôt dénoncé par les tenants de la ligne originelle qui rappellent que seuls ceux qui ont adhéré à « l’élection » du chef de l’Etat et se réclamant de son programme sont légitimes pour se prévaloir du RCN.
 
  • Pour qui roulent ces structures occultes que doivent aider les autorités civiles et militaires ?
  • Sur quel budget sont financés leurs adhérents?
  • Qui infiltre le RCN et pourquoi?

 
Les questions sont nombreuses.
 
Deux interprétations peuvent être données à ces opérations. La première, optimiste, peut signifier que dans la perspective d’une échéance électorale proche, le noyau dur du pouvoir, ne pouvant plus manipuler comme par le passé le vote, s’apprêterait à s’accommoder d’une surveillance électorale sérieuse. Pour limiter la casse, il essaye de conditionner l’électorat en amont en donnant le temps à ses officines de peser sur le citoyen et l’administration.
 
L’autre hypothèse, plus funeste, serait que le pouvoir, toujours autiste, se prépare à recommencer les mêmes fautes exposant inévitablement la Nation à des périls s’aggravant chaque jour un peu plus.
 
Source: http://www.rcd-algerie.org/ Publié le: 21/12/10
 
 
 
 

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