21/12/2010

Les sénateurs parlent des harraga et du chômage


Le débat autour de la déclaration de politique générale présentée dimanche par le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, au Conseil de la nation, a pris fin hier avec l’intervention de quatre chefs de groupe parlementaire.

Les intervenants, au nombre de 96, ont axé leurs discours sur le problème du chômage, l’emploi de jeunes, le phénomène de la harga et les questions d’ordre local. L’intervention qui a retenu l’attention de l’assistance a été celle de Mme Zohra Drif Bitat. Elle reconnaît que l’Etat fait de son mieux pour améliorer des citoyens, mais elle s’est dite intriguée du fait que le peuple ne semble pas heureux et comblé malgré les sommes colossales que réserve l’Etat au développement à tous les niveaux.

Des harraga diplomés
Mme Bitat a interpellé le gouvernement sur le phénomène de la harga : «Parmi les harraga, figurent des jeunes chômeurs, de jeunes diplômés, des femmes avec leurs enfants… Ce n’est pas normal. Il faut traiter ce phénomène à la base, par l’éradication de ses causes, à commencer par rendre l’espoir perdu aux jeunes.»

L’intervenante a exprimé ses inquiétudes quant à ce qui se passe dans la région du Sahel, tout en interrogeant le gouvernement sur les mesures que compte prendre l’Etat pour préserver le pays. La sénatrice s’est interrogée si, concrètement, l’Etat a fait le nécessaire pour permettre aux jeunes de relever les défis du XXIe siècle et de vivre décemment comme ils le méritent. «L’Etat s’est attelé à tout réaliser en quantité, aux dépens de la qualité», donnant l’exemple de la formation des cadres, notamment les gestionnaires qui, selon elle, «ne sont pas aptes à faire face à la concurrence interne et externe».
el watan du 21.12.10

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