05/05/2011

Les jeunes pour suppléer les communes

Oran

La rencontre débat sur le thème de la création d’entreprises en gestion urbaine, organisée par Belux, a suscité un débat riche et instructif où les intervenants de divers horizons ont exprimé leurs avis et expériences. Avec la nouvelle politique économique de l’État qui encourage la création d’entreprises, surtout les petites entreprises économiques, le moment est favorable pour des projets fiables, créateurs d’emplois et de richesses. Tous les participants ont mis l’accent sur la nécessité d’orienter les jeunes, de les conseiller et surtout de les former. En effet, la formation a été la clé de tout le débat. “Même les éboueurs et les balayeurs ont besoin de formation”, déclare le Dr Briksi, un élu très proche du mouvement associatif. Cependant, certains ont suggéré la délégation de certaines tâches des communes aux jeunes créateurs d’entreprises pour remplir leur plan de charges, tels la collecte des ordures ménagères, l’hygiène, l’entretien des espaces verts, la gestion des parkings de voitures, l’éclairage public… d’une pierre, deux coups. D’un côté, créer de l’emploi et, d’un autre, prendre en charge les besoins de la ville, car il s’agit d’imaginer l’avenir pour mieux vivre la ville. Plusieurs orateurs ont rappelé les défis futurs, car 70% de la population vit dans les villes. “Il faut fixer les ruraux en créant les solutions aux causes qui les poussent à s’installer en ville”, précise une participante. Quant aux architectes présents, leur déception est grande. “La ville d’Oran est devenue moche avec des conceptions urbanistiques pas assez réfléchies. Aucune création avec l’environnement. L’extension de l’est de la ville d’Oran est considérée comme un crime urbanistique”, se désole une architecte. Aux jeunes talents de s’investir dans ce créneau pour une ville agréable à vivre. Les idées ont fusé de partout pour la création de l’emploi au service de la ville. Toutefois, il faut rappeler l’effort colossal des pouvoirs publics dans la réalisation de logements, toutefois mal conçus. “L’Algérie à construit en 50 ans ce que le colonialisme a construit en 150 ans”, affirme un gestionnaire. “Si, financièrement, la conjoncture est favorable, la formation reste un vœux pieux”, conclut le modérateur du débat, un cadre de Belux. À noter la présence de trois P/APC, deux de la wilaya de Mascara et un de la commune de Sidi Benyebka de la wilaya d’Oran.
liberté du 05/05/2011

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