L’Association générale des entrepreneurs algériens (Agea) a arrêté un certain nombre de recommandations à même de permettre aux PME de s’adapter au contexte économique national qui est en mutation rapide et profonde en Algérie. L’ensemble de ces revendications vont, selon les dirigeants de cette organisation, améliorer les capacités de ces entreprises sur les plans, organisationnel, gestion, production et de productivité. En ajoutant des domaines tels que la connaissance, la maîtrise des marchés et le marketing, l’Agea identifie tous les aspects garantissant une viabilité pour toute PME. Cela n’en diminue en rien l’importance des autres paramètres, notamment les formations professionnelle et pratique, le perfectionnement à l’utilisation de techniques de production, la maîtrise des procédures de gestion et autres. Car, “les patrons recherchent des effets rapides ou quasi immédiats sur le fonctionnement de l’appareil de production et sur la gestion”, expliquera M. Kheloufi Mouloud, président de l’Agea, au cours d’une réunion du bureau national. “J’attire, cependant, votre attention et insiste sur les volets recherche, innovation et prospective qui doivent désormais faire partie intégrante de votre plan de développement”, précisera-t-il. Le président de l’association évoque également la difficulté à se procurer des ressources financières à des conditions attractives. Pour lui, les établissements financiers répondent “parcimonieusement aux sollicitations des PME qui ont besoin de capitaux d’amorçage et d’investissement en raison de coûts de transaction élevés et de garanties souvent insuffisantes”. De plus, les banques rechignent à endosser les créances des petites entreprises. Autre contrainte soulevée par M. Kheloufi concerne le manque d’informations au sein des PME. “Le difficile accès à l’information ne leur permet pas d’appréhender le marché dans sa dynamique et dans ses perspectives plus ou moins lointaines. Outre ce problème et faute d’avoir elles-mêmes développé leur propre système d’information, nos PME sont pénalisées et réduites à réagir de manière désordonnée et peu efficiente aux signaux du marché”, relèvera-t-il. C’est pourquoi il recommande à ce que les services consulaires, véritables sources d’information, soient dynamisés afin qu’ils fournissent tous les renseignements nécessaires sur les partenaires les plus crédibles à contacter et à mettre à contribution dans les transactions commerciales. Il souhaite, en outre, que les actions de contrôle douanier soient assouplies en maintenant “constantes les exigences d’entrées des produits et des services sur le territoire national”. Avec en prime, un traitement favorable pour les biens destinés à la production et à la transformation. L’Agea n’a pas négligé, par ailleurs, le volet ayant trait aux charges fiscales et parafiscales. S’intéressant à la taxe sur l’activité professionnelle (TAP), l’organisation demande un allégement de cette taxe à 1% au lieu de 2% et qu’elle soit retenue à la source. L’IRG sur bénéfice/IBS demeure, pour l’Agea, assez lourde, élevée et fragilise de ce fait l’entreprise. D’où, la nécessité d’une révision à la baisse du barème actuellement mis en application. Quant aux charges parafiscales notamment la Cnas, l’association souhaite que la part patronale en vigueur, estimée à 26%, soit ramenée à 18% à savoir un abattement de 8%. Elle propose aussi, que la Cacobatph soit allégée à 10% au lieu de 12,21%.
liberté du 13/03/2011